Tout commence par une scène de harcèlement sexuel : Angie, une jeune employée, se voit gratifiée de plusieurs mains aux fesses de la part de son patron au cours d’une soirée. Celle-ci ne se laisse pas faire et jette un verre d’eau pour refroidir l’importun. Seulement, voilà, dans le monde du travail, la rébellion et la justice ne sont pas toujours acceptées. Angie est renvoyée dès le lendemain matin et se retrouve donc sans emploi.
Pleine de volonté et d’enthousiasme, elle décide d’ouvrir une agence d’intérim pour que chacun ait le droit à au moins une petite journée de travail. Peu à peu, elle se laisse envahir par l’appât du gain et bascule entièrement du côté du profit. Incapable de payer les ouvriers recrutés, elle est très vite prise dans un engrenage qui ne lui laisse pas la possibilité de s’en sortir autrement qu’en niant sa part d’humanité : elle qui tentait d’aider des iraniens sans papiers au début du film, contacte les services de l’immigration pour qu’ils expulsent les clandestins et qu’elle puisse faire bénéficier des caravanes vacantes à ses ouvriers et ainsi gagner de l’argent.
D’abord victime, Angie devient alors un personnage totalement négatif qui n’est même pas sauvée par le semblant de relation qu’elle tente d’établir avec son fils.
Longue descente aux enfers, conséquences d’une société capitaliste, gouvernée par l’argent, ce film brosse un tableau, certes bien sombre, mais intéressant de la société actuelle.