Avec cette saga, j’arrive toujours en retard. Une fois le premier volume dévoré, d’une traite, je n’ai pas ressenti le besoin d’aller voir plus loin. Il suffisait à mon bonheur. Et puis sont venues les adaptations sur grand et petit écran.Je n’ai pas pris la peine de les regarder, conservant dans ma mémoire, comme un précieux sésame, le gros bouquin de Stieg Larsson . Mais David Fincher quand même, l’homme par qui la noirceur peut-être sublimée, et aussi Daniel Craig , plus intéressant qu’il ne laisse paraître, là j’ai flanché. Le film est sorti mercredi dernier, je viens de le voir (toujours ce même retard) et je me dis que mes hésitations n’on rien d’irrationnelles.
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Qu’ai-je appris de cette nouvelle version cinématographique, remake, d’un remake déjà peu adapté à la complexité des caractères ?David Fincher, laborieux dans sa mise en place n’a d’yeux que pour la belle Rooney Mara , dont le personnage et l’histoire, il est vrai, focalisent le récit. Un profil hors du commun, parfaitement ciblé par la caméra qui en devient négligente, quand elle s’attèle aux basques du journaliste humilié, puis frigorifié. Et le malheur, c’est que les deux héros doivent un jour se rencontrer. Le film se perd alors dans le labyrinthe d’une enquête à priori impossible à résoudre, mais que Fincher nous livre sur un plateau.
L’intrigue n’a plus grand intérêt et le conflit familial qui remonte à la nuit des temps se dilue dans un scénario qui reprend à la lettre le fil du bouquin. Je pensais que la mise en scène aurait permis de mieux cerner tous ces portraits accrochés par un romancier à l’imagination prolixe.Mais sur l’écran, elle se tarit au fur et à mesure que les protagonistes tombent le masque. L’ensemble devient sympathique, et s’étire pendant plus de deux heures.Lisbeth , heueusement passe de temps en temps nous faire un petit coucou. Ca décoiffe !