A propos de Sherlock Holmes 2 : jeu d’ombres de Guy Ritchie 2 out of 5 stars
Robert Downey Jr
En Inde, un magnat du coton est ruiné par un scandale, en Chine, un trafiquant d’opium meurt d’une overdose, aux Etats-Unis, un grand industriel décède subitement. En apparence, ces évènements n’ont rien à voir, comme ils n’ont rien à voir avec de mystérieux attentats à la bombe à Strasbourg et Vienne attribués à des Anarchistes. Mais Sherlock Holmes a une autre idée derrière la tête, qui va devoir affronter, en compagnie du célèbre Dr Watson, une nouvelle figure du mal : le Professeur Moriarty (Jared Harris), dont l’intelligence égale celle de Sherlock Holmes…
Second volet des aventures de Sherlock Holmes, écrites par Sir Artur Conan Doyle et remises en scène par Guy Ritchie, Sherlock Holmes 2 : jeu d’ombres dépeint un détective anglais une nouvelle fois en prise avec les forces du Mal et en l’occurrence un ennemi d’une rare intelligence mais qui serait prêt à semer le chaos et la discorde dans le monde pour s’enrichir.
Alors, si on ne boude pas son plaisir dans cet opus, on ne peut pas dire non plus qu’il soit aussi réussi que le premier. Moins enlevé, trop long, Sherlock Holmes 2 : jeu d’ombres manque de respirations et souffre de sa surenchère d’action comme de l’omniprésence de ses compositions (même si elles émanent d’Hans Zimmer, le compositeur attitré de Malick).
Les scènes de courses-poursuites s’enchaînent à un rythme étourdissant, ponctuées des mêmes humours watsonien et sherlockholmesien que dans le premier épisode, mais Guy Ritchie fait cette fois un peu dans la caricature de personnages et la surabondance de rebondissements, ayant sans doute reçu la double consigne de faire à la fois davantage dans le spectaculaire et d’ « élargir » le film à un public plus jeune…
Ritchie a bien du mal à concilier l’exigence de spectaculaire avec la personnalité d’un Holmes toujours aussi facétieux, capable de se déguiser et de se fondre dans le décor (au sens propre) comme de visualiser à l’avance les scènes de combat en devinant leur issue. Mais l’humour et l’originalité d’un personnage aussi déroutant et anti-conformiste (pour ne pas dire rebelle) que Sherlock Holmes (irréprochable Downey Jr) s’accommodent mal cette fois des canons hollywoodiens…
La scène centrale dans la forêt de courses-poursuites et de bombardements est symptomatique de cette propension de la mise en scène à en faire trop, à multiplier les effets de mise en scène (ralentis, accélérés, arrêt sur image) jusqu’à l’indigestion.
Sherlock Holmes 2 : jeu d’ombres aurait gagné à être plus court et à étoffer ses personnages comme celui de la Gitane jouée par Noomi Rapace, et qui manque singulièrement d’épaisseur.
http://www.youtube.com/watch?v=gKaZmG6-0Qo
Film américain de Guy Ritchie avec Robert Downey Jr., Jude Law, Jared Harris (02 h 07).
Scénario : 2.5 out of 5 stars
Mise en scène : 2 out of 5 stars
Acteurs : 3 out of 5 stars
Dialogues : 3 out of 5 stars
Compositions : 2.5 out of 5 stars