François Hollande a annoncé jeudi qu’il ne fermerait que la centrale de Fessenheim (Alsace) au cours de son premier mandat en cas d’élection à la présidence de la République. Des déclarations qui confirment la volonté du candidat socialiste de maintenir l’activité nucléaire en France.
« Dans l’immédiat, je propose la fermeture de Fessenheim parce que c’est la plus ancienne de nos centrales, mais aussi pour des raisons de sûreté puisqu’elle est située sur une zone sismique. Ce sera la seule dans mon quinquennat sauf si l’Autorité de Sûreté Nucléaire nous alerte sur un autre cas », a indiqué François Hollande à l’occasion d’une interview accordée au Dauphiné Libéré.
François Hollande, qui avait fait campagne lors des primaires pour une réduction de la part du nucléaire (devant passer à 50% du mix énergétique en 2025 contre plus de 75% aujourd’hui) a dévoilé pour la première fois son plan de route en cas d’élection.
« Vers 2020-2023, des décisions devront être prises sur les centrales qui seront alors en fin de vie, la question se posera à ce moment-là », a précisé François Hollande avant d’exclure la fermeture de la centrale du Tricastin (Drôme) et d’assurer qu’il poursuivrait « la fabrication du MOX à Marcoule, qui est un combustible indispensable au fonctionnement de plusieurs de nos centrales de nouvelle génération ».