En matière de parfum et comme dans tout domaine un tant soit peu artistique, les goûts varient considérablement d’une personne à l’autre. Rien de plus normal dans une sphère aussi subjective que celle des odeurs et de leur perception. Nous appréhendons le monde avec notre bagage culturel, génétique, spirituel et tout ce que nos percevons est « déformé » par ce prisme unique. Dans le domaine des odeurs vient s’ajouter une dimension affective très importante et qui complique encore un peu plus l’appréciation « objective » d’un parfum. J’ai découvert récemment les parfums de Véro Kern ; kiki, rubj et onda, ceux-ci saturés de belles matières naturelles vibrantes et chaudes sont de véritables parfums de connaisseurs. onda particulièrement beau et sauvage provoque chez certaines personnes de mon entourage un mouvement de répulsion. (pour lire la suite cliquez sur le lien ci-dessous)
Ce qui me fait penser que la parfumerie est un peu comme la peinture. Pour comprendre la beauté de certains parfums il est nécessaire d'éduquer son nez. Tout comme le fait d'en savoir plus sur un tableau nous permet de mieux appréhender l’œuvre et de l'apprécier. Ainsi aux élèves qui viennent d’apprendre à lire on ne va pas proposer Proust, de même on ne va pas proposer à un « nez » néophyte des parfums de caractère comme onda ou Musc Khoublai Khan ou encore Tabac Blond, Bandit ou Djedi… Il y a quelques années je me serai certainement détournée de ces parfums en fronçant le nez, aujourd’hui je les trouve sublimes !
Avez-vous au cours de votre vie de passionnés de parfums constaté une évolution de vos goûts ? Quels sont les parfums que vous adorez aujourd’hui et auxquels il y a quelques années vous ne pouviez penser sans un haut-le-cœur ? Et l'inverse?