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Depuis ce week-end je réécoute avec nostalgie la discographie de Pull. A vrai dire, ce n’est pas innocent, dans quelques semaines je vais assister à la renaissance de ce projet sur scène, au Saint-Ex à Bordeaux, sur ses terres avec l’espoir que cela ne se limitera pas à un concert.
A la tête du projet Pull il y a David Lespes, un boulimique de musique qui a avalé des kilos de lo-fi et qui a tout recraché quelques années plus tard dans le projet Calc monté de toute pièce avec Julien Pras puis à travers Pull, son projet à lui. Pull, une thérapie qui lui permet de soigner cette addiction à la création. Car David est un auteur prolifique au même titre que Kim, Julien Pras ou Lispector, des noms qui ressemblent un peu à des Daniel Johnston version bordelaise.
The Prawn Clown, connu sous le nom de Berlin Tapes, est le dernier disque de Pull. Un disque que j’ai eu la chance de me faire offrir des mains de l’artiste lui-même. Ce magnifique objet (sous forme de petit livre avec photo, texte et puis surtout cd) a été conçu lors de son exil en Allemagne, à Berlin. Entre sensibilité contenue et énergie positive, ce cœur d’artichaut musical balance pour le lo-fi d’Elliott Smith, la power pop de Teenage Fanclub ou Ween et les collages électroniques à la Notwist.
The Prawn Clown est presque autobiographique finalement, un condensé de cette très belle personnalité qui se cache derrière David Lespes : généreux (16 titres), amical (Jon Smith, Tender Forever, Rhesus et les autres proches qui ont participé à ce disque), passionné (la musique fait partie de sa vie depuis toujours et encore aujourd’hui lorsqu’il programme les artistes pour la salle de concert du Krakatoa).
Et pour en savoir plus sur la soirée événement du 17 février au Saint-Ex (Bordeaux), cliquez ici et là.
Extrait : Hey Girl