Magazine Amérique latine

Wwoof à Coyhaique, Patagonie, Chili.

Publié le 26 janvier 2012 par Monsieurchili @XaZ31
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Wwoof. Ces 5 lettres ne vous parle peut être pas. Ou pas. « World-Wide Opportunities on Organic Farms » pour être plus précis. Regardons ce que nous dit Wikipédia :

« Le WWOOF (« World-Wide Opportunities on Organic Farms ») est un réseau mondial de fermes bio créée en Angleterre en 1971 qui se proposent d’accueillir toute personne souhaitant partager leur quotidien et leurs travaux en l’échange du gîte et du couvert. » (je vous laisse profiter la suite ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/WWOOF)

Wikipédia dit vrai. Presque. Le terme « bio » est à mettre entre guillemets je pense. Ce mot a sûrement une classification différente selon les pays. A confirmer. Quoiqu’il arrive, je vous rassure, nous n’arrosons pas nos salades de pesticides. Comme la plupart des fermes inscrites pour pratiquer le wwoofing. J’espère.

Mademoiselle Cuy et Monsieur Chili sont donc pour 15 jours des « wwoofers ». Comme le dit si bien Wikipédia, nous avons le gîte et le couvert en échange de travaux quotidiens à la ferme. Cette dernière est située à quelques kilomètres dans les hauteurs de Coyhaique. Pour venir nous voir, le 4×4 ou le cheval sont rudement conseillés. La Twingo est prohibée, à moins de la relever de quelques centimètres. Ou de la mettre sur le plateau du pick-up.

Abby et Luis nous reçoivent. Elle, est anglaise. Lui, chilien. Ils vivent essentiellement des chevaux. Une sorte de location pour les agences de touristes. Cinq chiens, un chat, une vache et des poules vivent avec eux. Et nous, et nous, et nous. La maison est des plus simples. Une pièce à vivre, qui sert de cuisine (ou l’inverse) et leur chambre.Il n’y a pas de téléphone, encore moins Internet. Seulement une radio « CB » pour communiquer en cas de besoins. Nous logeons dans un bâtiment annexe réservés aux wwoofers. Notre chambre est pourvue d’un pôele à bois. Monsieur Chili aime couper du bois.

Au moment où j’écris cet article, nous sommes trois wwoofers, nous et une allemande de 19 ans, Catherine dit « Kady ». Une canadienne devrait arriver à la fin de la semaine quand nous partirons. Parce que l’intérêt du wwoofing, en plus d’être nourri et logé, c’est de rencontrer des gens. Les autres wwoofers, mais aussi, tout simplement, les propriétaires qui t’accueillent.

Pour un premier wwoofing, on peut dire que l’expérience est réussie. Abby et Luis ont le cœur sur la main et leur accueil a été des plus chaleureux. Exemple : premier soir où nous sommes arrivés, balade à cheval à travers la montagne, avec le coucher du soleil en prime. Autre exemple : soirée « parrilla » avec toute la famille de Luis à la ferme, viande made in Argentine et cerveza.

Parenthèse gastronomique : la « parrilla » est au chilien ce que le barbecue est au français du sud. Un grand classique.

Choisissez chez votre boucher les meilleurs morceaux de viandes, de toutes sortes : saucisses, steaks, pièces de veaux, porc, pilons de poulet, …

Faites mariner le tout avec herbes, huiles et épices de votre choix.

Allumez un grand feu de joie.

Remplissez votre plancha à « parrilla » des viandes et leurs marinades.

Posez sur la grille bien chaude.

Tournez, retournez, mélanger le tout. Salez, poivrez. Et arrosez de bières.

Dégustez tout ça avec du pain frit, diverses « ensaladas » (salades) et de la bière.

Délicieux et convivial Fermeture de la parenthèse.

Parlons maintenant travail, vu que nous sommes ici pour travailler. Chaque ferme a sa méthode et son organisation pour les wwoofers. Aucune obligation de temps de travail par jour, de jours de repos ou autre.

Pour nous, c’est très simple. Nous avons une liste de tâche à effectuer durant nos 2 semaines de wwoofing. A nous de nous organiser pour les terminer à temps. Nous pouvons très facilement prendre une après midi pour vaquer à nos occupations personnelles.

A vrai dire, le rythme est ici plutôt tranquille. La journée peut commencer à 9h ou 10h et se terminer à 20h. En sachant qu’il fait très chaud de 13h à 16h …:)

La liste non exhaustive des principales travaux que nous avons à faire :

  • donner à manger aux poules et ramasser leurs œufs (et heureusement que le coq ne chante pas à 5h au début du jour),
  • arroser et s’occuper du potager,
  • ramasser des pierres (oui oui, vous avez très bien lu)
  • construire un mini-pont pour passer une mini rivière (avec les pierres précédemment ramassées. C’est important de préciser car au départ, nous ramassions des pierres pour rien.)
  • peindre un manège à chevaux),
  • arranger des kilomètres de clôtures qui entourent les champs.

Dit comme ça, ça ne fait pas rêver. Mais, n’oublions pas que nous sommes en Patagonie, que nous sommes entourés de nombreuses montagnes, dont certaines aux sommets enneigés, que la température avoisine tous les jours les 20-25 degrés (soleil et ciel bleu inclus), que ton jardin est aussi celui des chevaux, des poules, de la vache, des oies du voisin et du lièvre malicieux qui vient prendre avec toi ton café.

Ne pas oublier également les « rio » (rivières) aux alentours où nous nous baignons et pêchons la truite, les voyages en stop à dos de pick-up, cheveux aux vents pour aller en ville et que les balades à cheval gratuites (pour les personnes évidemment qui apprécient les équidés) …

C’est wwouf. La vie est belle à Coyhaique.

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