Les attendus du RAPPORT ASN sur les problèmes d’ inondations et de perte de source froide de nos REP sont autrement plus COPIEUX que ceux des SEISMES assez rares( on l’ a vu )sur notre territoire hexagonal ! …. Je convie par conséquent mes lecteurs soit à revoir le plan fourni dans mon article n° 4 soit à lire le rapport ASN sur INTERNET ….LA ,EDF devra se « bouger » !
1/ LES PROBLEMES D’INONDATION EXTERIEURE
Ce problème n’est pas nouveau : on n’a pas eu besoin de FUKUSHIMA pour s’ en apercevoir et les écologistes ont tiré des tas d’arguments de l’inondation de la centrale nucléaire du BLAYAIS ! Rappelons les faits.En1998, le bilan annuel de la sûreté de la centrale du Blayais révéla la nécessité d'une surélévation de 50 cm des digues de protection, mais EDF ne bougea pas !. Le 19 novembre 1999, EDF est rappelée à l’ordre et continue à faire la sourde oreille , car l’ASN N ESXISTAIT PAS ENCORE …. ! Catastrophe ! Un mois plus tard, le 27 décembre 1999, les vents de la tempête Martin provoquent une brusque montée des eaux de l'estuaire et l'inondation d'une partie de la centrale. Pour des raisons de sécurité, il fut alors décidé la mise hors service volontaire des trois réacteurs alors en phase de production (le quatrième réacteur était arrêté dans le cadre d'opérations de maintenance normales). L'incident fut classé au niveau 2 (« incident ») sur l'échelle INES. Le 5 janvier, le quotidien régional titra sans être démenti : « Ils sont passés très près de l'accident majeur », en expliquant que l'on avait évité de justesse un scénario catastrophe
Et pour dire toute la vérité en effet, l'inondation d'une bonne partie des bâtiments avait mis hors d'usage plusieurs installations de sauvegarde, comme le circuit d'injection de sécurité (RIS), qui permet de rétablir le niveau du circuit primaire, et l'EAS (aspersion de l'enceinte), qui permet de faire baisser la température à l'intérieur du bâtiment réacteur en cas d'accident.
Quand ce fut au tour, à 8 h 23, le matin du 28 décembre, de la moitié des pompes du circuit SEC (eau brute de sauvegarde), qui prélève l'eau en Gironde, la situation est devenue grave car la sûreté de la tranche n° 1 ne tenait plus qu'à deux malheureuses pompes
1-1 :CE QUI EST PRIS EN COMPTE DESORMAIS
LA COTE MAJOREE DE SECURITE REVISEE (CMS ) prend maintenant en compte 4 types d’événements -pluies de très forte intensité provoquant crues et inondation :
-ruptures de capacités de stockage d’eaux ( par exemple barrage ou une retenue d’eau soit dans l’environnement soit en amont de la rivière ou du fleuve
- remontée de la nappe phréatique
- raz de marée ou vagues exceptionnelles de tempêtes pour les centrales en bords de mer …jusqu’à l’an 2000 on prenait en compte une » surcote de marée milléniale »
1-2 : CE QUI DOIT ETRE PROTEGE
Je juge qu’il n’est pas besoin d’expliquer à mes lecteurs pourquoi un bâtiment nucléaire ou un bâtiment , une installation générant de la puissance électrique , la transformant ou la transportant soient à l’abri des dommages d’une inondation et restent électriquement isolés ……
Les exploitants définissent alors ce qu’ il appellent « une protection volumétrique » ,laquelle définit un périmètre ( ET UNE SURFACE) protégée déjà par la surélévation de sa plateforme par rapport au niveau d’eau maximal et un système de défense en profondeur dont les grandes lignes sont constituées de digues , de murets , de réseaux d’ évacuation des eaux , de réservoirs , de batardeaux ( bacs)ou de bâches de recueils , etc. comportant le moins possibles de ces points faibles que sont les ouvertures , les portes , les trémies etc. ……
A ce système « passif » est adjoint un système de défense active par l’utilisation de puissances de pompage de caractéristiques liées au site nucléaire etc.
Toutefois il est une caractéristique qui doit être assurée également et c’est le prélèvement de l’eau nécessaire sur la source d’eau naturelle prévue or les évènements vécus ont montré qu’une inondation, un raz de marée etc. pouvait porter atteinte à l’accès de l’eau aux points de prélèvements par l’arrivée de toutes sortes de débris (mais surtout des végétaux) et colmatation des prises d’eau ……
Nos centrales disposent des plans décrivant les dispositions à prendre , les moyens à utiliser ,les rondes de surveillance ou exercices à organiser etc.
Photo de la digue du BLAYAIS qui a du être renforcée (, la digue a été surélevée de 1 mètre et un mur y a été ajouté, portant sa hauteur totale à 8,50 m.)
A suivre