On dépasse là l’argument habituellement utilisé par les partisans du recours aux mères porteuses, qui mettent en avant les cas de femmes ayant des ovules fertiles mais ne pouvant pas se développer dans leur utérus, pour justifier cette pratique. Nadine Morano, anciennement secrétaire d’État à la Famille (!), légitimait cette méthode en évoquant le cas hypothétique de sa fille : si cette dernière ne pouvait pas être enceinte, elle se « dévouerait » pour porter son enfant, preuve que le raisonnement à partir de cas particuliers conduit toujours aux pires aberrations. Même si cet argument était recevable (ce que nous réfutons), cela ne justifierait pas que l’on puisse « mettre en concurrence » deux fœtus et éliminer le plus lent ! Qui plus est, on peut se demander quelles peuvent être les séquelles pour un enfant d’apprendre que la femme qui l’a mis au monde n’est pas sa mère, dans un contexte différent de celui de l’adoption. Mais le bien-être d’un petit n’est pas la priorité dans ce genre de cas puisque l’enfant est une marchandise, un bien que l’on achète et que l’on détruit si il ne donne pas satisfaction. La « raison » marchande l’emporte sur l’éthique, une logique satanique.
Si Slate, site « progressiste », s’alarme, ses rédacteurs ne voient-ils pas que le cas de PlanetHospital est la conséquence de la pratique que leur idéologie cautionne ? À partir du moment où l’on accepte l’idée que l’utérus peut être loué et l’embryon vendu, on consent du même coup à tous les développements futurs, comme l’implantation d’embryons dans plusieurs mères porteuses pour limiter les risques de fausse couche, puis l’avortement de tous ceux qui n’auront pas terminé premier de la course à la rentabilité. Comme disait Bossuet, dans un aphorisme resté célèbre :
« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».
La Vierge Marie, mère de Dieu apparaît à des enfants.