L'histoire: L'épidemie de virus semble finie à Londres et des gens commencent à revenir dans la ville, contrôlée par l'armée. Sauf qu'un simple baiser va remettre tout en marche...
La critique d'Alice In Oliver:
Indéniablement, le premier volet, 28 Jours Plus Tard, réalisé par Danny Boyle, a relancé l'intérêt pour le genre zombie.
En même temps, ce film d'horreur mélangeait habilement morts-vivants et Apocalypse, le long métrage n'étant pas sans rappeler The Last Man On Earth (la version avec Vincent Price) et les oeuvres les plus connues de George A. Romero.
Ensuite, 28 Jours plus tard n'a pas coûté cher aux producteurs et a rencontré un énorme succès dans le monde entier.
Une suite, 28 Semaine Plus Tard, est donc signée quelques années après. Mais cette fois-ci, ce n'est plus Danny Boyle derrière la caméra mais un certain Juan Carlos Fresnadillo, qui s'était déjà fait remarquer avec Intacto.
Dès les premières minutes, Juan Carlos Fresnadillo presente les hostilités via une attaque de zombies qui se déroule dans la confusion générale.
Au niveau de la mise en scène, le cinéaste choisit une réalisation quasi documentaire, la caméra à l'épaule. Ce qui renforce cette sensation d'oppression et d'une humanité ravagée par un virus devenu totalement incontrôlable.
Pourtant, un petit résumé nous indique que l'armée est parvenue à éradiquer la contamination. Désormais, il est temps de repeupler les rues d'Angleterre. A partir de ces différents éléments, 28 Semaines Plus Tard se concentre sur la dynamique d'une cellule familiale. Un père, Don (Robert Carlyle), est rejoint par ses deux enfants dans un quartier sécurisé. Notre héros est à la recherche de sa femme.
Toutefois, le film opère plusieurs choix surprenants. Ici, le héros n'est pas celui que l'on croit. Mieux encore, ce dernier se transforme rapidement en zombie sanguinaire, pourchassant sa propre famille.
28 Semaines Plus Tard oscille entre film gore, terreur, paranoïa et peur de tous les instants. C'est aussi un road movie à travers les rues, voire les égoûts de Londres.
Pour Juan Carlos Fresnadillo, c'est une façon comme une autre de critiquer l'incompétence des forces militaires, rapidement dépassées par la situation.
Faut-il y voir une parabole sur l'incompétence de l'ONU en matière d'intervention au sol ? Probablement... Sur ce dernier point, le film effectue plusieurs clins d'oeil aux guerres actuelles. 28 semaines plus tard est donc très différent du premier.
C'est également une suite plus ambitieuse et supérieure à son modèle. C'est probablement l'un des meilleurs films de zombies de ces 10 dernières années. Bref, de l'excellent travail !
Note: 17/20