Depuis quelques semaines, on assiste au lancement régulier de différentes applications « professionnelles » sur Facebook. Ainsi, la société Alfresco annonçait en fin d’année dernière la mise à disposition d’une plate-forme pour « partager du contenu sur Facebook, entre clients, partenaires et salariés ». Une application « conçue pour des organisations particulièrement ouvertes » qui permet par ailleurs selon Alfresco de « bâtir une plate-forme collaborative reliée à la plate-forme de gestion de contenu ». Autre principe, autre application, « Work with me », une application qui permet aux salariés des entreprises de mettre en avant sur leur profil les postes à pourvoir dans leur entreprise : une version 2.0 de la cooptation en quelque sorte.
Paradoxalement (voir par exemple l’article du Monde Informatique d’hier), Robert Fan, co-fondateur de la société 750 Industries qui conçoit justement de telles applications sur Facebook a surpris le microcosme du 2.0 en déclarant récemment que « personne ne sait réellement à quoi serviront les API professionnelles de Facebook ». Il met en avant les problématiques de protection des données professionnelles mais aussi le caractère « frivole » et « grand public » que véhicule l’image de Facebook au sein des sociétés.
Il n’est pas difficile d’être en partie d’accord avec Robert Fan. Les amateurs de Facebook (ceux qui osent prendre le risque d’être épiés par les marques et les publicitaires) le savent, plusieurs attitudes y cohabitent aujourd’hui : certains acceptent de mixer utilisation personnelle et professionnelle mais d’autres souhaitent réserver leur usage de Facebook à leur sphère privée.
Voilà qui nous ramène à un débat récurrent : celui de la ligne de séparation entre vie professionnelle et vie personnelle... qui varie d’un individu (et donc d’un salarié) à l’autre. Une question qui pourrait bien être une des questions clefs de l’approche communautaire de la communication interne des prochaines années.