Kit Nelson
Saison 1, Episode 3 sur 13
Diffusion vo: FOX – 23 janvier 2012
Rebecca et Doc doivent retrouver un réapparu dans les 48 heures: il a kidnappé un enfant et c’est le temps qu’il leur reste avant que l’enfant soit retrouvé mort suivant le modus operandi du criminel.
Il y a rien à redire. Ils sont hyper sympas chez FOX et à la production de Alcatraz. Ils pensent à ceux qui auraient raté les débuts de la série en nous refourguant exactement le même épisode que le 2, y compris jusque dans sa structure même avec un petit passage rapide de rappel autour des comics (ici Hurley en dessinant un au lieu d’en vendre un comme dans le précédent), une enquête qui met en avant le prisonnier avec moultes flashbacks pour nous expliquer le pourquoi du comment, et une révélation en guise de fin d’un revenant inattendu, ici le doc de la prison après Lucy la comateuse à l’épisode 2. Vive les rediffs quoi … Sérieusement, il faut arrêter de prendre les téléspectateurs pour des cons et leur offrir des débuts de série poussifs pour que les retardataires comprennent tout. On avait eu le cas avec Fringe, on l’a maintenant avec Alcatraz. La différence est que Fringe avait une saison de 22 épisodes et pouvait se permettre 5 à 7 épisodes de ce type. Alcatraz ne le peut point avec ses 13 épisodes.
Donc on s’attarde sur Kit Nelson et c’est juste pas super passionant. Les flashbacks sont trop nombreux et surtout beaucoup, beaucoup trop explicites trop rapidement. On comprend toujours tout avec un flashback d’avance ce qui tue un peu toute tension et émotion lorsque les « révélations » sur les raisons d’agir du prisonnier sont révélés. En plus, les flashbacks jouent trop sur les clichés pour crédibiliser complétement la situation là-bas. Nan mais le coup des 4 allumettes avec le chef de la prison qui veut savoir pour aider le père du prisonnier, c’était juste risible. On n’est plus dans les années 80, les fictions ne marchent plus comme ça.
Du coté du présent, ce n’est pas mieux. Ils font tous de la figuration ou presque. Seul Doc s’en sort bien malgré le parallèle ultra cliché (oh bah moi aussi j’ai été kidnappé dans ma jeunesse.). Surtout que le problème, c’est que ce type de trucs tombe souvent en ce moment (genre le Harry’s Law que j’ai vu peu de temps avant avec Erica Durance en Wonder Woman, défendant les femmes battues parce que … elle a été battu et violé elle aussi). C’est donc peu subtil mais la sympathie de Jorge Garcia et son jeu permettent de faire bien passer l’ensemble. Par contre, Hauser qui pleure l’inutile Lucy, c’est juste risible. Il manque là du développement dans leur relation pour qu’on puisse comprendre Hauser.
Cet épisode confirme donc que c’est une série sur les prisonniers revenus et non sur l’équipe les traquant. Et c’est peut-être là le problème. La série s’enferme déjà dans un schéma type qui n’est pas sauvé par l’écriture des prisonniers qui sont pour le moment des clichés sur pattes. C’est dommage parce que lorsque c’est bien écrit, cela offre des épisodes exceptionnels. Mes épisodes préférés de Esprits Criminels sont ceux qui s’attardent sur la personnalité du tueur. Alcatraz se doit d’obtenir un niveau d’écriture similaire pour s’élever. Ce n’est pas encore le cas mais je ne désespère pas. Les scénaristes semblent tout de même savoir où ils vont.
Bref, 6/10
L’épisode se laisse regarder sans problème mais sans passion. Le prisonnier est trop cliché et l’écriture n’est pas assez fine dans les flashbacks, avec une histoire trop convenue et trop didactique pour réussir à émouvoir.