Le Pont de la Rivière Kwaï

Genre: guerre
année: 1957
durée: 2h40

l'histoire: En 1943, un régiment anglais interné dans un camp de prisonniers en Birmanie est affecté à la construction d'un pont en pleine jungle. Après s'être opposé à ce projet, le colonel cède aux exigences japonaises. Il ignore que les américains préparent le dynamitage du pont.

la critique d'Alice In Oliver:

Le Pont de la Rivière Kwaï, réalisé par David Lean en 1957, est évidemment l'adaptation d'un roman éponyme de Pierre Boulle.
Au niveau du casting, le film réunit William Holden, Alec Guiness, James Donald, Jack Hawkins, Geoffrey Horne et Sessue Hayakawa.
Toutefois, à la demande des producteurs d'Hollywood, David Lean est obligé de revoir le scénario.

A la base, le roman de Pierre Boulle ne se concentre que sur les aventures du Colonel Nicholson et de ses hommes dans un camp de prisonniers.
Dans le film, David Lean intègre une unité de commandos américains. Ensuite, le tournage sera particulièrement éprouvant.
David Lean se montrera dur envers certains acteurs, notamment Sessue Hayakawa (le Colonel Saïto), qu'il pousse dans ses derniers retranchements.

Ensuite, les conditions climatiques vont épuiser les acteurs: certains se plaignent d'insolation. Pire encore, le tournage est compliqué par certains accidents. Un cascadeur trouve la mort. L'état des routes est déplorable, et certains techniciens du film décèdent pendant le tournage.
Pour le reste, le film s'ouvre sur des soldats sifflant "Hello, le Soleil brille, brille, brile", une façon comme une autre de faire la nique aux japonais.

On peut craindre alors une production manichéenne et anti-japonaise. Heureusement, David Lean évite le piège du film de guerre propagandiste.
Ici, la fierté des britanniques va être mise à rude épreuve. Le Colonel Saïto et ses soldats retiennent prisonniers le Colonel Nicholson et ses hommes quelque part dans la jungle amazonienne.

Dans cet enfer sauvage, pas besoin de miradors ni de grande surveillance. Celui qui tentera de s'enfuir mourra dans la jungle.
Toutefois, Saïto est un homme intransigeant. Il demande à Nicholson et ses hommes de construire un pont. Mais ce dernier refuse catégoriquement.
Après réflexion, Nicholson accepte.

A partir de ces différents éléments, David Lean explore la psychologie de ses personnages. Finalement, Nicholson et Saïto ne sont pas si différents.
Toutefois, le réalisateur propose une opposition entre les deux hommes. Le film contient quelques séquences spectaculaires, notamment l'explosion du pont, qui interviendra à la toute fin du film. Vous l'avez donc compris: Le Pont de la Rivière Kwaï peut se targuer d'appartenir aux plus grands films de guerre.
En tout cas, le film de David Lean reste un classique et un incontournable du cinéma. Enfin, cette adaptation a plutôt bien supporté le poids des années.
A voir absolument !

Note: 18/20

Le pont de la rivière Kwai - Thème (Hello le soleil brille)