Les Nubians en ont fait une déclaration d’amour à nos chères princesses nubiennes à travers la chanson Makeda…Et voici ce qu’elles en disent: Makeda reine belle et distinguée loin des clichés.
Ceci n’est évidemment pas un mythe, depuis l’Egypte ancienne la femme noire s’est toujours distinguée avec style. Ces princesses et reines nubiennes étaient réputées pour leur élégance naturelle, loin du tableau qu’a voulu dépeindre le magazine Elle, qui ne se limite pas qu’aux origines ethniques ou autres clichés.
Le dressing de la femme noire a voyagé dans le temps. Il est bien loin de s’arrimer aux codes du streetwear.
De Nerfertiti à Monae, en passant par Naomi Sims ou encore Grace Jones, la femme noire fut depuis toujours une source d’inspiration et de fascination pour les grands créateurs. Nous puisons notre inspiration dans ce patchwork subtilement varié et n’hésitons pas regarder du côté de ces femmes noires qui ont fait du chic leur marque de fabrique, sans attendre la venue de Michelle Obama à la maison blanche.
La créativité a toujours été omniprésente avec des stylistes de renom comme Elizabeth Hobbs Keckley ou encore Anne Lowe qui nous ont toujours rappelé que la quête d’un style vestimentaire est avant tout une démarche personnelle et non simplement ethnique.
La mode “Streetwear” est une mode jeune et récente loin de représenter le classicisme inspiré par des icônes comme Angela Davis, Lena Horne, Dorothy Dandridge, Billie Holiday, Nina Simone, Ruby Dee, Ella Figtzerald, Sarah Vaughanqui continuent de représenter la quintessence de cette femme noire multiple. Cette femme noire qui construit ses codes de beauté sans s’enfermer à tout prix dans des codes de quelques natures que ce soit.
Janelle Monae, Solange Knowles et toutes ces “it girls” que cite le magazine Elle réinventent avant tout des codes existants qu’elles adaptent à leurs propres styles, une démarche qui leur permet d’aboutir à ce mélange perçu comme non conventionnel et surtout inclassable.
Non les femmes noires ne se rêvent pas toutes en Michelle Obama, ni même en représentantes de cette mouvance “streetwear” dans laquelle on voudrait finalement nous ghettoïser, non nous ne sommes pas la “black-geoisie” qui consisterait visiblement à réinterpréter “les codes blancs” en les associant avec des codes ethniques tels que les boubous, un collier coquillage ou encore une créole de rappeur en guise d’antidote.
Les modes passent mais l’Histoire reste, les Nubians avaient déjà tout dit“Makeda était reine, belle et puissante…La reine de Saba vit en moi! Je chante pour raviver les mémoires. Exhumer les connaissances. Que la spirale du temps efface”
Par Esther K.
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