Magazine Séries

Critiques Séries : Touch. Saison 1. Pilot.

Publié le 26 janvier 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

touch_pilot_sc20_4575.jpg

Touch // Saison 1. Episode 1. Pilot.

FOX lançait hier l’une des séries les plus attendues de l’année (à croire que seule FOX faisait des séries évènements cette année après Terra Nova surtout, et puis en quelque sorte Alcatraz). Touch c’est avant tout une aventure, dans un monde que l’on ne connaît pas forcément, à mis chemin entre Prédictions (le film de A. Proyas, assez moyen mais divertissant) pour le côté des prédictions mais superbe pour les multiples voyages au quatre coins du monde que l’on fait, gardant la langue d’origine du pays pour réellement nous dépayser (ce que peu de séries américaines qui vont à l’étranger font). C’était également la série du grand retour à la télévision de Kiefer Sutherland, grand héros américain dans 24 et puis de la non moins connue Gugu Mbatha-Raw que j’étais ravi de retrouver après l’échec de Undercovers l’an dernier sur NBC, à mon grand regret. Touch c’est aussi touchant, comme le nom l’indique. A la fin de l’épisode, on regarde la série dans le blanc des yeux et elle nous dit ce qu’elle a sur le cœur.

Martin Bohm, père célibataire veuf, est hanté par son incapacité à communiquer avec son fils de 11 ans, très perturbé depuis la mort de sa mère. Mais tout change le jour où il découvre que celui-ci est un petit génie, qui voit ce que personne d'autre ne remarque et qui est capable de connecter entre eux deux événements qui semblent ne rien avoir en commun à la base...

TOUCH_Pilot_Sc30_3214.jpg

Tim Kring, après Heroes revenait donc sur le devant de la scène américaine avec un pitch de série pour le moins original et intriguant : un enfant peut prédire le futur dans des nombres. Alors au début, comme ça, on peut se dire clairement que l’on se moque de nous, mais… c’est très intriguant et on a envie de savoir ce qui se trame derrière tout ça. Tim Kring a écrit un bon pilote, ressemblant plus à un bon film de 50 minutes (oui, car le pilote a une durée de presque une heure) avec un début, un milieu et une fin qui laisse des perspectives d’avenir intéressantes (on a envie de connaître la suite). Tim Kring n’a pas pu s’empêcher la petite référence à Heroes quand à Tokyo une jeune femme parle d’un certain Ando. Sur le coup, je me suis dit : il est fort quand même. C’est à Francis Lawrence, le réalisateur de De l’eau pour les éléphants et de Je suis une légende que Tim Kring a fait appel pour réalisé le pilote de Touch. Je dois avouer que c’était une excellente idée. Les images sont claires et magnifiques. J’ai passé un très beau moment. Du cinéma (quand on sait qu’il a aussi réalisé le pilote de Kings… on comprend mieux cette patte).

Le pilote débute de façon logique, avec des explications plutôt scientifiques sur le fait que blablabla tout le monde est connecté ensemble comme des téléphones les uns aux autres, que notre destin c’est comme un coquillage, … Bref, c’est pas ce qu’il y a de mieux mais d’une part cela permet de présenter le personnage principal qui est l’enfant, Jake Bohm, mais surtout cela permet d’entendre sa voix (étant autiste, on ne va entendre que ses pensées bien évidemment). Jake est un bon personnage, assez passif dans l’intrigue de la série finalement puisque c’est son père, Martin Bohm, incarné par Kiefer Sutherland qui fait tout le spectacle. Ce dernier est vraiment toujours aussi bon et ça fait plaisir à voir. En tout cas, j’ai hâte de voir la suite rien que pour voir encore Kiefer tenter de sauver des gens. Qui dit pilote, dit présentation des personnages. On nous introduit une jeune femme des services de l’enfance, Clea Hopkins incarnée par la très jolie et très sympathique Gugu Mbatha-Raw ou encore le brillant personnage de Arthur DeWitt incarné par Danny Glover. Ce dernier fait sa grande arrivée dans le monde des réguliers de série (déjà apparu en guest dans des séries comme Leverage par exemple).

10132b.jpg

Touch nous en met plein la vue et notamment avec cette histoire de téléphone perdu par le père d’une petite fille qui contient des photos qu’il pourrait jamais revoir si il ne remet pas la main dessus. Ce qui m’a touché dans cette histoire c’est cette fin. J’en ai encore les larmes aux yeux. Le père qui voit les photos de sa fille affichées sur le building de Tokyo. Il fallait quand même le faire mais c’est ça aussi la beauté de Touch. Petit à petit la série nous prend dans ses filets. Au début c’est correct, classique et puis petit à petit on se laisse prendre au jeu et puis c’est aussi la beauté qui fait beaucoup. Je ne veux pas dire mais la famille Bohm a un loft magnifique (heureusement qu’ils ont pris le soin de justifier ça sur le fait que la femme de Martin Bohm, décédée dans les attaques du 11 septembre et qui a laissé derrière elle un bon petit pactole. Clairement, les décorateurs se sont donnés à cœur joie. L’épisode nous présente également un personnage intéressant en la personne de Titus Welliver. Ce dernier s’avère finalement être le dernier a avoir vu la femme de Martin en vie. Cette histoire aussi était très touchante.

Au final, Touch livre un bon film. Cette aventure familiale est de toute beauté et j’ai déjà envie d’en voir plus. Cette mi saison américaine regorge de bonnes surprises sur les networks (Alcatraz déjà, puis Smash) et forcément, j’ai déjà hâte de voir les prochaines (The River, Awake). Je comprends pourquoi Kiefer Sutherland a sauté sur l’occasion (il avait dit qu’il avait accepté cette série car dès qu’il a lu le script il s’était dit « Je ne peux pas refuser ça »). Et il a eu raison. En père de famille (tout comme dans 24 finalement) il tente une nouvelle fois de sauver des gens mais pas forcément le monde ou son pays. C’est une belle leçon d’humanité ce premier épisode, avec toute la morale familiale américaine qu’il y a derrière bien évidemment. Tim Kring pourrait même avoir fait une meilleure série que Heroes si jamais la suite de la saison ne plonge pas dans les incohérents stand-alone (car oui, Touch sera en format stand-alone et non pas une série feuilletonnante malgré quelques pans d’histoire forcément reliés). Rendez vous en mars donc, pour la suite de Touch. FOX prend un grand risque en nous faisant patienter autant.

Note : 9/10. En bref, un épisode de toute beauté dans tous les sens du terme et une série qui porte très bien son nom, bien au-delà du fait que l’enfant ne veut pas être touché, c’est avant tout une aventure émotionnelle et touchante.


Retour à La Une de Logo Paperblog