Il y a des jours comme ça…
François Hollande a proposé son projet, en 60 points. Ce dernier sera goulûment relayé sur la blogosphère militante (dont certains recopieront 40 fois le même billet…), nos blogrolls et nos readers transmettront sans difficulté l’information. Mais c’est bien qu’il y ait un programme : cela met les choses en place.
Chacun s’extasiera, ou pas, devant son programme. En ce qui me concerne, le cadre moyen qui a reçu hier son premier tiers provisionnel des impôts, les choses sont simples. Je devrais encore et toujours plus payer.
Toujours trop riche pour profiter d’aides ou de niches, trop pauvre pour ne pas regarder les fins de mois. Mais voilà, la solidarité nationale, c’est sur les gens comme moi qu’elle repose. Le bouclier fiscal ou les heures supplémentaires mieux payées ne nous concernaient pas.
Hollande ne nous propose rien d’autre que de continuer à payer un peu plus. Pourquoi pas ? Il faut bien qu'il y en ait qui paient, de toutes façons...
Nicolas Sarkozy va parler dimanche soir. Et apparemment, l’information principale sera un relèvement de la TVA, et une baisse des charges salariales, mais que pour l’employeur. Là encore le message est clair : il faudra payer plus. L’assiette sera élargie à plus de gens, mais le résultat sera le même.
Je ne sais pas quel sera le programme de l’UMP, mais pour l’instant les signaux ne font pas me faire beaucoup d’illusions… On a eu, durant ce mandat, une multiplication des taxes, et une baisse significative du pouvoir d'achat du salarié. Il n'y a aucune raison que cela change.
Sarkozy et Hollande se sont écharpés hier sur la classe moyenne, et malheureusement le dernier a raison. L’UMP ne s’est jamais occupé de cette dernière. Et le projet socialiste montre que cela ne sera pas la priorité du prochain mandat (sauf pour ponctionner le peu de richesse qu'ils produisent). Et vu la tendance actuelle, c’est encore sur elle (les trop riches et trop pauvres à la fois, mais qui travaillent et donc gagnent trois sous) que reposera la « protection sociale ».
Président protecteur, mais avec l’argent de la classe moyenne…
Il y a des jours comme ça, où le moral n’est pas là. On arrive le matin au boulot, on se dit évidemment qu’on a la chance d’en avoir un, de boulot. Mais bon, voilà. Le moral n’y est pas. On se demande pourquoi on bosse. On se demande pourquoi on se lève le matin. Puisqu’on se dit qu’au final, on sera toujours plus taxé, toujours plus contraint. On se dit que demain sera, de toutes manières, pire qu’aujourd’hui. Changement ou pas.
Et puis il y a la vie qui tourne, qui n’amène pas que son lot de bonnes nouvelles. Mais ça, c’est personnel, c’est autre chose, ça ne rentre pas en ligne de compte. Ou peut être que si, et sans doute cela participe t’il au pessimisme ambiant, personnel…
Enfin bon…