Voilà, on y est. Aujourd’hui je vous propose mon article sur le Livre VI de Kaamelott. Cependant, même s’il est le dernier à être sorti, ce n’est pas pour autant que le dossier se termine-là car il reste au moins un, voire deux articles après celui-ci. Mais pour le moment je vais me concentrer sur la sixième et ultime saison de cette excellente série télévisée.
La diffusion du Livre VI n’a débuté qu’en novembre 2009, soit deux ans après celle du Livre V. Autant dire que la communauté de fans (dont je fais partie) a dut prendre son mal en patience. Alexandre Astier a décidé cette fois-ci de se tourner vers un format américain en proposant neuf épisodes de 42 minutes chacun. Exit donc le format hybride du Livre V pas forcément très agréable. M6, qui avait une fois de plus, bien compris l’attente que suscitait cette nouvelle saison, a véritablement mis les petits plats dans les grands. Une campagne de publicité gigantesque a été mise en place et la diffusion s’est faite lors de trois samedi soir consécutifs en prime-time !
Le Livre VI ne suit pas directement l’histoire du Livre V puisqu’il revient sur la genèse de la série. L’histoire se déroule 15 ans avant Kaamelott. A cette époque, la Bretagne est en guerre avec la toute puissante Rome et les sénateurs romains cherchent à trouver un moyen d’occuper définitivement l’île. C’est alors qu’un de ces sénateurs, nommé Lucius Silius Sallustius, va entendre parler de la légende d’Excalibur et va apprendre que le seul garçon qui a été capable de retirer l’épée du rocher en étant petit, n’est autre qu’un des soldats de la milice urbaine de Rome nommé Arturus. La suite décrit donc l’ascension d’Arthur qui va passer de simple soldat à Roi de Bretagne.
Dès le premier épisode, on remarque le Livre VI est surement celui qui diffère le plus de ces prédécesseurs au niveau de la narration. Il est beaucoup moins sombre que le précédent et il se présente véritablement comme une série à l’américaine avec ses intrigues, ses dialogues toujours aussi drôles et percutants, et ses nombreux personnages. Mais avant tout, le Livre VI est une saison écrite et réalisée pour les fans. A partir du premier épisode et ce jusqu’au sixième, chaque prologue et épilogue introduit un personnage connu des fans mais dans sa version plus jeune. On aura donc plaisir à redécouvrir Léodagan, Perceval, Karadoc, Bohort, etc… De plus, les scénaristes se sont amusés à donner des explications sur beaucoup de petits détails très marquants de l’histoire de Kaamelott. Ainsi, on apprend pourquoi Arthur refuse de toucher Guenièvre ou encore pourquoi Karadoc a toujours de la nourriture sur lui. Enfin, il y a forcément beaucoup de petits clins d’œil qui feront sourire tous ceux qui ont suivi les saisons précédentes, comme par exemple avec Perceval qui cri ‘Si un jour je change de coéquipier, j’en prendrai un qui pense pas qu’à bouffer’.
Mais là ou Livre VI surprend le plus, c’est au niveau de sa réalisation qui est beaucoup plus ambitieuse que pour les précédents. Étant donné qu’une bonne partie de la saison se déroule à Rome, les équipes se sont déplacées en Italie, dans les studios de Cinecittà. Pour l’occasion, Kaamelott a utilisé les prestigieux décors de la série Rome. Un grand plus donc qui ajoute énormément au réalisme des différentes situations, d’autant que les costumes (les armures de soldats et les différentes toges) sont également très bien faits. Ensuite, comme d’habitude, des invités prestigieux viennent compléter le casting. Cependant, cette fois, à cause le format feuilletonant, certains personnages ne sont pas que secondaires et sont présents tout au long de la saison. C’est le cas pour Patrick Chesnais (Sallustius), Pierre Mondy (César) ou Tcheky Karyo (Macrinus). De nombreux autres acteurs de renom font des apparitions très remarqué comme Marthe Villalonga ou Jackie Berroyer.
Le prochain paragraphe peut contenir des Spoils pour ceux n’ayant pas vu le Livre V.
Tout ce que je viens de vous détailler est valable pour les huit premier épisodes du Livre VI. Le neuvième et dernier épisode, intitulé Dies Irae, fait lui suite au Livre V. Quelques mois après qu’il ait été sauvé du suicide par Lancelot, pourtant son ennemi juré, Arthur est toujours cloué au lit. N’ayant pas la volonté de vivre, il est voué à une mort certaine. C’est pour quoi toutes les personnes qui ont été proches sont appelées afin de venir lui présenter leurs hommages. Ce dernier épisode a pour vocation de faire la transition entre la série télévisée et le (ou les) adaptation(s) cinématographique(s) à venir. La dernière scène le prouve bien car pour la première fois, Kaamelott adopte un format cinémascope (21:9) et son conclu par le texte suivant : Bientôt Arthur sera de nouveau un héros !
Le Livre VI est donc celui qui, pour moi, est le plus abouti de tous. Le rythme de narration est parfait, la réalisation est impeccable et les acteurs remplissent parfaitement leurs rôles. Drôle et intéressante, cette sixième et dernière saison est véritablement l’ultime évolution télévisuelle de Kaamelott. Reste maintenant à attendre l’adaptation cinématographique dont on devrait entendre parler d’ici peu maintenant.
Groupe de Bandits : Ouaah ! Whou ! Hé !
Urgan : Halte ! Bourgeois des temps modernes ! Tu t’en tireras si bon compte que s’ils font les bons amis !
Neuveu d’Urgan : J’attrape son baluchon ?
Urgan : Voilà une idée qui me semble rondement ficelée !
Bohort : Attendez ! Je n’ai rien !
Urgan : Rien ? Rien ? Ah non j’espère que tu fabules bourgeois de bon aloi ! As-tu la fabulette bien preste ?
Neuveu d’Urgan : Je l’assassine ou pas ?
Bohort : Attendez, laissez-moi vous expliquer !
Urgan : Méfie-toi, riche homme ! On ne berne pas deux fois Urgan ! L’homme goujon !
Neuveu d’Urgan : Même une fois euh…
Urgan : Euh… oui. Oui mais non, non, carrément, je ne sais pas pourquoi j’ai dit deux fois. On ne berne pas une fois l’homme goujon !
Bohort : Mais j’ai encore besoin de faire quelques essayages.
Urgan : Hâte toi ! Ma patience n’a pas son pareil !