La bouche en cul de poule*, faussement étonnés, viandards et cie se voient reprocher leur légèreté criminelle en matière de sécurité.
Faut pas croire tout ce qu'on raconte qu'ils disent, nous on respecte les consignes.
Mais alors toutes ces bavures, elles viennent comment ? Z'avez une explication ? Heu...Oui...Heu...Déjà, ce sont des accidents...Alors...
Certes, mais à l'origine, c'est dû à quoi ? Hein ? Tu vas parler saleté ?
Samedi 14 janvier, il était chez lui. Pas en forêt. Il n'empruntait pas non plus un sentier en VTT. Il était bien chez lui, précisément dans l'allée qui menait à son garage. D'ailleurs, il la ratissait.
A Dardilly, banlieue nord de Lyon, un peu plus de 8000 habitants, tu ne penses pas être en insécurité maximale à cause de la racaille des talus. Pour tout dire, les méfaits des chasseurs, ça te passe par dessus la tête.
Sauf que cet après-midi là, c'est une balle de gros calibre (7,65, destinée à un sanglier) qui est passée à 1 cm de sa tête.
Le projectile a fini sa course dans la porte du garage.
Cet homme, retraité, a bien pris conscience que c'était son jour de chance : une infime variation de trajectoire et sa tête explosait.
Plus loin, à deux kilomètres, du côté de Limonest, il y avait bien sûr une battue.
Et il y a eu un viandard qui, au lieu d'effectuer un tir fichant (la balle doit terminer sa course dans le sol), a ignoré superbement les règles de sécurité et a tiré horizontalement.
Chasseurs partout, tous les jours, en sécurité nulle part, jamais.
* Toutes mes excuses aux poules