L’abandon unilatéral et sans concertation du nucléaire par l’Allemagne, fragilise le marché européen de l’énergie et va faire augmenter à terme les risques de « black-out » (coupures électriques généralisées) en Europe, a affirmé jeudi le patron de GDF-Suez, Gérard Mestrallet.
« C’est dommage que l’Allemagne ait décidé seule, sans discuter avec ses voisins » de la sortie du nucléaire, a affirmé M. Mestrallet au quotidien économique allemand Handelsbatt. Selon lui, cette décision d’Angela Merkel a »de grandes conséquences sur le marché européen de l’énergie » et fait que « le risque d’un black-out est devenu plus grand ».
Gérard Mestrallet a plaidé pour une politique européenne commune en matière énergétique, rendue indispensable compte tenu des interconnexions permanentes entre les différents réseaux nationaux au sein de l’Union européenne. »Pour la stabilité du réseau, il faut une certaine solidarité entre les pays européens », a-t-il précisé.
Le PDG de GDF-Suez a ensuite regretté que les gouvernements se « focalisent sur la protection de l’environnement », délaissant la « sécurité de l’approvisionnement et la compétitivité », deux objectifs « également importants » selon lui. »Nous croyons à une association diversifiée des différentes énergies, dans laquelle le nucléaire a un rôle à jouer », a-t-il conclu.
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