Si la sortie de Delhi s’est passée facilement, la région de l’Uttar Pradesch a été plus pénible. « La route à double sens est encore plus fréquentée et dangereuse que ce que j’avais connu auparavant. Chaque jour, je suis témoin d’un accident : un motard qui chute juste à côté de moi, un buffle qui s’est fait percuter agonisant dans le fossé, une collision frontale vélo-moto, un 4×4 enroulé autour d’un arbre, le conducteur recouvert d’un drap blanc », rapporte Loïc sur son blog qui réussit malgré tout à s’émerveiller du paysage. « Les zones rurales toujours aussi jolies, rivières, saris colorés, champs de cannes à sucre, rizières… Jours après jours, les yeux se brident, j’approche du Népal. » Quelques kilomètres d’effort et la récompense ne se fait pas attendre pour Loïc : « La route est calme et paisible, j’y vois plus de vélos et de piétons que de camions et de voitures. Peu de déchets, pas de poussière, pas de klaxons… C’est vraiment agréable d’y pédaler. Malgré la pauvreté, je ressens une certaine joie de vivre, une atmosphère agréable. Les gens sont souriants, les saluts spontanés et chaleureux. Les enfants sont très enthousiastes à mon passage. »
Direction le Cambodge
Après avoir longé la chaîne de l’Himalaya, Loïc est arrivé au parc national de Bardia dans l’Ouest du pays où il retrouve des francophones avec qui il partage de bons moments.Sa mise à jour du blog se fait difficilement en raison des coupures d’électricité assez fréquentes. Après avoir sympathisé avec le gérant d’un cyber-café, il est invité à passer la nuit chez lui, où une fois de plus l’accueil sera chaleureux. Loïc est actuellement du côté de Pokhara, à 200 kilomètres à l’ouest de Katmandou.
• Bertrand Scaramal est sans doute arrivé en Thaïlande à l’heure qu’il est. Les dernières nouvelles postées sur son blog datent du 12 janvier. Le jeune homme s’apprêtait à quitter la Malaisie. « La traversée de la Malaisie s’est déroulée le plus tranquillement du monde. Bien que je savais que le pays était un peu l’exception sud-asiatique en ce qui concerne le développement, jamais je n’aurais imaginé y trouver tant de modernité. Tout d’abord l’état des routes, ce sont de véritables billards, même si la signalisation laisse à désirer. Régulièrement il y a des villes importantes avec d’énormes centres commerciaux et zones industrielles. En dehors des grosses villes toutes les maisons sont individuelles, spacieuses, et pour certaines plutôt luxueuses. » Durant son parcours allant de Singapour à Kuala Lumpur, Bertrand a longé la côte en permanence mais malheureusement, faute aux interminables plantations de palmiers, il n’a pas pu apercevoir la mer. « Je ne vous cache pas ma frustration de savoir la mer à quelques mètres et de ne pas pouvoir y piquer une tête après plusieurs heures à pédaler sous la fournaise, confie Bertrand. Mais à défaut d’une petite baignade, il y a toujours un centre commercial climatisé dans les parages pour souffler quelques minutes et boire un jus de fruit local bien frais. » Bertrand a fait la connaissance d’un Allemand, Handy, qui remontait lui aussi vers la Thaïlande. Après avoir traversé d’immenses plantations de thé, 50 km de montées, le Saulnois s’est offert une belle récompense : une délicieuse crêpe au chocolat ! « Je me suis ensuite rendu à Georgetown sur l’île de Pinang où j’ai retrouvé Handy à l’ambassade de Thaïlande. […] J’ai consacré les deux jours passés ici à essayer de récupérer des efforts des jours précédents, car si la chaleur est assommante la journée, elle rend les nuits difficiles et je dors rarement plus de trois heures. » Du coup, Bertrand n’hésite pas à ménager quelques jours de repos pour reprendre des forces. Car il en faudra, prochaine étape : le Cambodge au mois de février.
Républicain Lorrain du 26 Janvier 2012
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