Etat chronique de poésie 1442

1442

Je te garde au secret de mon cœur

Au profond de mes yeux

Au fleuve de mon âme

A chaque pas désormais

Ne pourrai songer qu’il soit seul

Puisque tu es là

Invisible et cœur battant

A m’emboiter la marche

Ton regard est partout

Entre les pierres du chemin

Dans les vieux murs

J’y pose mes doigts

Sens déjà ta peau frémir

Puis mes bras s’ouvrent

Et se referment sur le vide

Tu es déjà partie

Vers ton ailleurs tissé de rêves

Vers ton volcan d’amour en fusion

*

Je reste là un instant dans le frisson du soir

Ton visage radieux

Tes mains qui s’agitent sur la table

Tes pupilles qui me tiennent par le bout du cœur

Mais toujours l’encre des rêves

Et la page blanche de la vie

A tourner

Une fois noircie

Pour en remplir une autre

Manosque, 4 décembre 2011

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