Cela peut choquer ou pas, selon le positionnement politique de celui qui me lira, mais l’instrumentalisation des masses laborieuses qui travaillent pour l’État a déjà commencé. Dans un seul but : plaire au grand manitou dont tout le monde sait et voit qu’il est colérique et sans scrupules… dans la seule perspective de la réussite de sa candidature, malgré ses prétendus atermoiements qui ne convainquent que les naïfs. Il essaie de faire peuple et sincère, alors qu’il a toujours trompé et trahi jusqu’aux siens…. Ce mec, c’est Caligula. D’où la peur qui s’instille dans bien des corps d’État.
Pourtant, des courageux plus que d ‘autres commencent à ouvrir leur conscience, malgré la peur et les pressions, et disent de plus en plus haut, de plus en plus fort, combien certaines manipulations politiques mettent à mal nos institutions. De Trévidic à Gérard Philippe Menayas, des voix s’élèvent pour dénoncer un certain mode de fonctionnement corrompu de l’État, un sujet qui dépasse bien des clivages partisans, va au delà. Un point qui devrait figurer comme l’un des axes centraux du programme des candidats à la présidentielle. C’est de salubrité publique, de crédibilité et de santé institutionnelle à long terme de notre pays dont il est question. Un socle qui devrait tous nous rassembler. A moins que l’on ne souhaite voir arriver au pouvoir des gens peu recommandables, aux orientations politiques peu soucieuses de démocratie et de droits de l’homme, qui dissimulent leurs intentions réelles et leurs intérêts personnels sous des considérations - en apparence seulement - soucieuses des plus démunis d’entre nous. Cela s’appelle “faire peuple”. Ils n’en sont pas.
Aussi, quand je suis tombé sur cette information du député du Finistère Jean-Luc Urvoas, le “Monsieur Sécurité” du PS qui bien que socialiste (je n’ai jamais dit qu’ils étaient tous pareils, pour une bonne et simple raison : j’en fus…) accomplit un travail qui ne me semble pas inintéressant (je vais aller creuser ça..) dans le domaine de la sécurité publique. Ses positions sur d’autres sujets sont un peu plus discutables…
Voila ce qu’on peut lire sur son blog aujourd’hui : “A lire cette « directive de communication à diffuser jusqu’à l’échelon compagnie et escadron« , un esprit fort pourrait en conclure que la haute hiérarchie gendarmique a clairement choisi son camp.”
ça, je ne sais pas. je n’en ai pas la même interprétation, n’ayant pas la même expérience ni le même positionnement… Citoyen lambda, je considère simplement que téléguider l’action publique des forces de l’ordre dans une direction purement électoraliste est particulièrement choquant. Jugez plutôt :
Si l’on donnait comme directive aux forces de l’ordre de renforcer l’action à tout les échelons sur des points concrets comme les “violences en réunion”, le traffic de drogues dures, le vol de voitures, les escroqueries par internet qui se multiplient considérablement, les violences faites aux femmes (qui nécessitent à ce que j’entends professionnellement bien des ajustements de pratiques de la part de certains gendarmes ou policiers), pourquoi pas, cela ne nous choquerait pas. Mais axer la puissance publique sur le simple registre de la communication, et sur les petits faits de délinquance “légère” (attention je n’ai jamais dit que je l’excusais !) qui précisément nourrissent plus que la réalité le sentiment de l’insécurité, voilà qui est proprement scandaleux et relève de la supercherie, du tour de passe-passe, duquel ce Président-là est coutumier… Surtout quand on sait à quel point les forces de l’ordre sont démunies en termes de moyens techniques et humains, et combien on leur fait supporter une politique du chiffre et un travail paperassier outrancier, bien plus que d’investigations et d’action profonde, sur le terrain… Comme si la délinquance se trouvait en réalité dans le Cerfa 2723-B, version c… L’équipement des gendarmes qui passe par un MP3, c’est intéressant… Mais l’augmentation du nombre de gendarmes, l’amélioration de leurs conditions de travail, la résolution d’exigences inconciliables, on en parle quand ?
Aussi, voir des instructions effectivement particulièrement urgentes telles que celles de donner la priorité à ceci me met en rage :
Quoi que celle -ci n’est pas mal non plus :
Voilà qui ne pouvait que me mettre hors de moi. Et comme chacun sait, quand je suis en colère, je ponds un billet. Et je le suis souvent. Normal : le contexte social, économique et politique est proprement à gerber. J’attends donc avec impatience ce que Monsieur Urvoas à de si important à nous révéler..
NB. Pour information, le plan Pulsar évoqué à la fin du document est un programme informatique qui permet de traquer plus efficacement (parait-il… ) les chauffards... Le lecteur appréciera.