On touche à la finance et la droite disjoncte !

Publié le 23 janvier 2012 par Ps76

Fillon au secours de la finance !

Déjà, le Ministre Baroin considérait “idiot” de déclarer, comme l’a fait François Hollande avec force au Bourget, que la finance est son véritable adversaire, maintenant, c’est Fillon qui vole au secours de la finance en considérant même comme “criminel” de s’attaquer à la domination financière qui a pris le contrôle de l’économie et de la société.

Ces déclarations sonnent comme un aveu : les mots prononcés en 2008 par Sarkozy contre le capitalisme financier n’étaient donc qu’un discours de façade et la droite qui gouverne s’est obstinément refusée à prendre la moindre mesure de régulation face à la toute puissance de la finance qui est à l’origine de la crise. Quant aux comparaisons historiques du Premier Ministre, elles laissent perplexes. Faut-il lui rappeler qu’au Moyen-Age il n’y avait pas de produits toxiques, ni de traders, ni de fonds spéculatifs et encore moins d’agences de notation ?

Le Premier Ministre était certainement d’autant plus enclin à s’en prendre à François Hollande qu’il essaye de faire avaler aux députés de la majorité le matraquage fiscal de la hausse de la TVA qui va frapper les Français et particulièrement les catégories populaires et moyennes.

Quand les traders s’enrhument, c’est la droite qui tousse !

Les réactions au discours de François Hollande du Bourget n’auront pas trainé. Traders, banquiers, cambistes et autres opérateurs de back office s’émeuvent devant les micros et les caméras. Toucher aux marchés financiers risquerait de plonger le pays dans la crise … Mieux, emboîtant aux salles des marchés, une ribambelle de ministres s’est indignée que la gauche puisse remettre en cause le rôle vertueux de l’industrie bancaire française dans la crise. Sic !

La réforme du système bancaire annoncée par François Hollande a pour seul objectif de remettre la finance, et donc les banques, au service de l’intérêt général. Le problème de la gauche n’est pas que les marchés financiers existent, c’est qu’ils gouvernent l’économie souvent en lieu et place des politiques et des pouvoirs démocratiques.

Depuis 5 ans que Sarkozy dirige notre pays, les banques ont pu – tout en bénéficiant d’aides colossales de l’Etat – continuer tranquillement à distribuer des bonus à quelques uns et à facturer des frais bancaires à tous les autres. Elles ont échappé à toute forme de responsabilité ou de contreparties au développement d‘une crise économique et sociale qui doit beaucoup à la course folle aux profits qu’elles ont alimenté.

Alors que les Etats-Unis s’y sont engagés depuis plus de 2 ans, pas une seule réforme d’ampleur n’a été proposée en France pour réguler un système bancaire qui marche sur la tête. François Hollande et la gauche agiront là où Sarkozy est demeuré immobile et complice d’un système directement responsable de la crise.

Alors qu’une taxe sur les banques ou sur les transactions financières aurait permis de lever des fonds nécessaires au soutien de notre économie et de notre protection sociale, la droite préfère augmenter la TVA ou baisser les aides sociales aux plus démunis. François Hollande et la gauche rétabliront la justice fiscale là où Nicolas Sarkozy a valorisé les revenus de la rente et du capital au détriment des revenus du travail.

L’Elysée : la cellule riposte de l’UMP ?

La France n’a plus de Président de la République. A peine a-t-elle un superministre, et par intermittence, car Sarkozy fait sa campagne aux frais du président !

Alors que les ministres se consacrent déjà quotidiennement à la riposte contre François Hollande, l’Elysée semble à son tour transformé en cellule riposte de l’UMP, comme en témoigne les réunions tenues autour de Sarkozy et consacrée à proférer des attaques contre François Hollande. Ce dévoiement de la République et de nos institutions pose un problème démocratique. Il est aussi préoccupant pour la bonne marche du pays dans ces temps de crise. Si Sarkozy veut débattre avec François Hollande, il peut tout à fait assumer sa candidature et cesser de s’abriter derrière les murs de l’Elysée.

Le changement ? C’est maintenant !