Pole emploi : pas de chômage technique en vue …

Publié le 25 janvier 2012 par Ps76

Le ministre du travail, Bertrand a présenté la feuille de route de Pôle Emploi en Conseil des ministres. La réduction du nombre de postes combinée à l’augmentation du nombre de chômeurs met Pôle Emploi à l’abri de tout chômage technique. C’est plutôt le “burn-out” qui guette ses agents !

Depuis la création de Pôle Emploi, à la suite de la fusion entre l’ANPE et les Assedic, les conditions de travail des agents n’ont cessé de se dégrader tout comme la qualité des prestations délivrées aux demandeurs d’emplois. Avec un million de chômeurs en plus depuis 2007, et un taux de chômage des jeunes de plus de 23% (deux fois plus que la moyenne nationale), la politique de l’emploi et la lutte contre le chômage devraient être une priorité pour le gouvernement. Au lieu de cela, la droite ne cesse de les détricoter.

Pas étonnant, pour un gouvernement qui considère les chômeurs comme responsables de leur situation, des assistés, «des cancers de la société», selon les propres termes du Secrétaire d’Etat Wauquiez. Avec près de 200 demandeurs d’emploi par agent, contre 60 prévus lors de la création de Pôle Emploi, les agents sont dans l’incapacité de proposer un accompagnement personnalisé aux demandeurs d’emploi. En 10 ans, les crédits de la politique pour l’emploi ont été réduits de 6,6 milliards (40% du total).

La rallonge de 400 millions annoncée la semaine dernière fait bien pâle figure ! Faire, défaire, refaire, permet peut-être d’occuper l’espace médiatique mais ne peut tenir lieu de politique. On ne peut pas jouer de manière politicienne avec 4,4 millions de personnes au chômage ou en situation de sous-emploi.  

François Hollande a mis la justice au cœur de son projet. La première priorité pour restaurer la justice est de permettre à chacun de vivre dans des conditions décentes grâce à son travail. Non seulement Pôle Emploi doit avoir les moyens de prendre en charge correctement les demandeurs d’emploi, mais surtout une politique offensive de création d’emplois doit être engagée, elle passera par la ré-industrialisation du pays, par le soutien aux petites et moyennes entreprises qui sont les principaux créateurs d’emplois en France, et par un véritable effort en direction des jeunes – premières victimes de la crise – qui bénéficieront des contrats de génération et des emplois d’avenir dans le secteur associatif.

Le Changement ? C’est maintenant !