Présentation par l'organisateur :"Au-delà de leurs conséquences en terme de déplacement de population et de mise en place de barricades ou de systèmes défensifs, les guerres civiles ont des effets sur les espaces urbains : elles organisent les territoires de manière durable. Le cas de Belfast est marqué par la construction de murs de sécurité (appelés peacelines), édifiés par l’armée, puis par la police, pour maintenir l'ordre. Après les accords de paix de 1998 leur nombre augmente, même s'ils sont d'une ampleur moindre, mais leur signification change, parallèlement à l'installation d'un gouvernement local.La politisation de la décision de construire des murs est la marque d'un conflit urbain qui se poursuit en termes de lutte pour les ressources publiques. Cette dimension est très importante pour le logement social, dont les gestionnaires sont contraints par les murs, qui dessinent une territorialité difficile à modifier. Les murs sont intégrés aux aménagements des ensembles d’habitat social lors des opérations de rénovation urbaine. Cela rend plus difficile leur démolition, d'autant plus que les populations souhaitent leur maintien pour des raisons de sécurité, en dépit de l'arrêt de la lutte armée."
Le conflit nord-irlandais et l'espace urbain.L'exemple des peacelines de Belfast(Florine Ballif, 29 mars 2011)
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