Coup de gueule (ne le prenez pas mal)

Allez, aujourd'hui on fait le ménage, détruisez-moi tous ces hedge funds, options et futures diaboliques, à la casse toutes ces immondices lèverégées qui font couler des océans de dollars dans la poche de quelques abrutis parvenus. Jetez, brûlez tous ces torchons de contrats en marge de l'économie réelle, qui renflouent leur portefeuille sur le dos des véritables entreprises, à la rue, tous ces requins qui ne jurent que par le toujours plus d'argent, qui font fi des liens sociaux, des relations humaines, de la vraie valeur du travail bien fait. Que l'on en finisse, de façon radicale, ça nous fera mal, ça nous fera tomber tous, mais on moins on aura crevé l'abcès, et on pourra repartir sur de nouvelles bases.
(Pause, réflexion)
Commentaire de José sur mon Facebook: Au fait, pour changer notre société, il faudrait que tout "l'argent" disparaisse et que l'on redéfinisse notre paradigme sociétal. Mais pour que cela arrive, il faudrait que la société change d'abord, non? Mais je crois, pour ma part, qu'elle est déjà en train de changer. Les indignés gagnent du terrain et des consciences.
(Pause, réflexion)
Mon commentaire en réponse: Je ne sais pas vraiment comment tout ça va pouvoir changer ou pas... ce que je sais, c'est que le système actuel fonce droit contre le mur! Ou alors on va vers une sorte de système à la "1984", avec des castes extrêmement bien assises, des privilégiés d'un côté, des soumis et des esclaves de l'autre. Les indignés et autres rebelles, c'est une expression du ras-le-bol général, mais j'ai l'impression que ça n'empêche en rien la course folle de l'ultra-libéralisme... Sur le plan individuel, on peut résister, on peut chercher à échapper aux tenailles de la logique consumériste; au lieu de "consommer", on peut vivre. Mais sur le plan collectif, j'avoue que j'ai peur de ce qui peut se passer dans les temps prochains, les "privilégiés" ne vont pas quitter volontairement leur piédestal...