L'Ile-de-France en pleine psychose d'un violeur en série

Publié le 25 janvier 2012 par Jenbproductions

   Faits-Divers


PSYCHOSE GENERALISEE


Par
Jean-Emmanuel Nicolau
Voilà une dizaine de jours que nous ne cessons d'être interpellés par des Noiséens, ou plus éxactement par des Noiséennes, mères de famille pour la plupart. Si au début les premières informations qui nous sont parvenues semblaient parcellaires, la multiplication des inquiétudes qui nous ont été adressées ne pouvait nous laisser indifférents, d'autant que même nos enfants et des proches recevaient les mêmes types d' alertes.
Par SMS, au travers des réseaux sociaux, voilà donc plus d'une semaine que la rumeur courait à Noisy-le-Sec : Un violeur en série aurait été apperçu dans notre ville. Et l'inquiétude grandissait auprès des parents en particulier.
  
Un appel à témoins relayé et déformé
C'est un appel à témoins diffusé par la police judiciaire de Paris, concernant un homme décrit comme étant d'origine africaine et présentant des cicatrices rituelles, soupçonné de trois viols dans la Capitale et dans l'Essonne, qui aurait été relayé abondamment et déformé sur les portables et comptes internets des adoslescents.
Ainsi, en Une de son édition de Seine-Saint-Denis datée d'hier, le quotidien régional le Parisien évoquait cette psychose généralisée à toute l'Ile-de-France. Avec des messages tous plus angoissants les uns que les autres. Ainsi le quotidien rapporte-t-il un SMS allégant même que le violeur présumé aurait été appercu il y a 72 heures entre Pierrefitte et Saint-Denis se transformant dans le même temps de violeur présumé en violeur avéré et même meutrier. Ce type de message a également été reçu sur des portables de Noiséens, précisant que l'homme circulait à Noisy-le-Sec à bord d'un véhicule de type Clio. Des messsages parmi lesquels certains affirmaient même que l'homme recherché avait à son bord un enfant en bas-âge.
Et à Noisy-le-Sec ?
Bien évidemment, la multiplications des informations reçues nous ont incités à nous rapprocher à plusieurs reprises de Laurent Rivoire, notre maire. Car non seulement se posait pour nous le bien-fondé de ces messages mais aussi le traitement de cette information. Devions-nous évoquer sur nos pages ces inquiétudes au risque de concourir à l'affolement général, devions nous communiquer pour rassurer ou bien au contraire devions-nous faire silence ?
Jusqu'à la parution de l'article du Parisien hier, nous avions décidé, après plusieurs entretiens avec notre édile, de ne pas communiquer. En effet, notre maire a été réactif à nos questionnements. « Je suis effectivement au courrant de cette rumeur qui circule actuellement en ville » nous a expliqué ainsi l'édile il y a quelques jours, poursuivant : « Le même type d'information circule dans d'autres villes du département comme me l'ont confirmé d'autres maires, mais en l'état actuel des informations dont je dispose, cette rumeur semble sans aucun fondement. J'ai parcourru la commune, en particulier la rue Jean Jaurès, j'ai croisé de nombreux Noisens et aucun ne m'a évoqué cette rumeur ».
     
Selon notre maire donc, il s'agirait plus d'une psychose relayée par des messages infondés entre jeunes. L'évocation-même des meurtres de " 2 filles dans un collège entre Pierrefitte et Saint-Denis " dans le SMS publié hier dans le quotidien régional montre combien les faits imputés dans les messages relayés entre jeunes et même des adultes sont totalement farfelus. D'ailleurs, à la question de savoir si nous devions communiquer sur le sujet, Laurent Rivoire nous avait conseillé de ne pas l' évoquer sur nos pages au risque de donner de l'importance à une rumeur sans fondement.
Une position partagée à l'inspection académique de Seine-Saint-Denis selon Le Parisien citant Daniel Auverlot [qui]  « pense qu'un démenti à ces fausses rumeurs ne ferait que les renforcer ».
Enfin, à ce jour, Laurent Rivoire n'a fait aucun communiqué officiel tant sur le site de la Ville que sur les pages officielles Facebook de  la Commune et celles de son service Jeunesse.
La rumeur enfle et se déforme
Ainsi dans l'article du Parisien paru hier et expliquant la rupture de notre silence jusqu'à lors,  les auteurs reprennent les témoignages de parents, tel que « Mehdi, parent d'élève à La Courneuve [qui] évoque une " vraie psychose "  » ou le cas d'une gardienne d'immeuble du XVe arrondissement de Paris qui, vendredi soir, « (...) croyait savoir que le violeur parisien était aux abords d'un collège de Saint-Denis ». Ainsi, selon l'article, la rumeur circule aussi « (...) du coté du Val-d'Oise (...) à Epinay, Créteil, Issy-les-moulineaux ».
Une rumeur qui mobilise énormément de services de police, police qui craint que ces fausses alertes n'interfèrent dans d'autres affaires. Une police débordée selon le quotidien puisque les fonctionnaires vérifient les informations qui leurs parviennent. Ainsi, un encart titré  « Trois gardes à vue et des centaines d'appels » démontre combien la police nationale étudie de près tous les signalements sur ce sujet.
Une autre crainte est que ces rumeurs ne tournent au drame, certains citoyens pouvant être tentés de faire justice eux-même avec le risque non négligeable de graves méprises, le portrait-robot diffusé étant finallement assez commun en Ile-de-France. Ce qui pourrait d'ailleurs expliquer le nombre d'appels.
Ne pas céder à la panique mais rester vigilant
En conclusion, pour Laurent Rivoire, qui précisait lors de ses Voeux aux personnalités le 3 janvier dernier, que la sécurité publique s'est globalement améliorée cette dernière année à Noisy-le-Sec, il convient de ne pas céder à la panique générale générée par des rumeurs sans fondement.
Au demeurant, l'attitude la plus appropriée pour nos jeunes Noiséennes et Noiséens est celle que tout collégien ou lycéen doit avoir habituellement à la sortie de son établissement : Préferer les déplacements à plusieurs. En cas d'inquiétude justifiée, en parler à un membre de la communauté éducative.
Et surtout ne pas continuer à relayer les messages farfelus reçus par SMS ou par les réseaux sociaux.


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Références
Le vidéo-blog de JENB Productions  ;  JENB Productions sur Dailymotion ; Le Parisien
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