Pas de temps mort pour les braves. En plein tournage de The Hobbit, Martin Freeman trouvait le temps de rentrer dare dare au Royaume Uni tourner la deuxième saison du hit Sherlock, une série en deuxième année découpée en 3 épisodes de 90 minutes chacun. Une saison courte, compacte, qui offre autant d’atouts et d’énergie que la première.
Sherlock, version BBC XXIe siècle, c’est un détective moderne, à la croisée d’un Expert à l’américaine et d’un gros cerveau qui fonctionne sans s’arrêter. Le Holmes un peu asocial, sentiment encore plus renforcé ici, qui ignore ses congénères et cherche le défi ultime. Cette saison lui offre sur un plateau, avec du Moriarty à tout les niveaux. Le nemesis psychopathe, aussi allumé que notre détective, met son « talent » au service du mal pur. Diabolique. Après un retour sans fanfares (le cliffangher de première saison est assez mal négocié, en somme), la série déroule sans fatiguer ; Irene Adler, magnifique, le chien des Baskerville, et The Reichenbach Fall, histoire illustrant la dernière lutte Moriarty/Holmes. On avance très vite, donc.
Et c’est la marque de la série. Choisissant de compacter ses histoires en trois éléments distincts, elle fait plus office de mini série où chaque épisode recèle plusieurs histoires. Et on ne s’ennuie guère. Holmes est une tempête à lui seul, s’efforçant de briser les mystères plus pour calmer ses hardeurs intellectuels que par compassion, accompagné d’un Watson (Freeman donc) plus écrivain qu’autre chose, bloggeur par moment (pour la touche moderne, qu’exploite la série à tous niveaux), fidèle bras droit ici pour le côté émotion qu’autre chose. La série nous offre donc de jolis moments (ah, Irene Adler..), beaucoup d’humour et de bravades en tous genres, jusqu’à un final des plus osés, aussi détonnant qu’en première année. On reste sous le choc (des images) face à une fin face caméra dont il sera difficile de se détacher. Pour autant, la série est confirmée pour une 3e année. Comment diantre Holmes s’en tirera t-il cette fois??