Le musée imaginaire
Exposition jusqu’au 13 mai 2012
Collection Lambert en Avignon - Église des Célestins
Dans Le musée imaginaire, Vik Muniz, photographe contemporain et ambassadeur auprès de l’UNESCO, déploie tout son art de l’illusion. Les chefs-d'oeuvre de Van Gogh, Cézanne, Picasso, Warhol, et autres grands noms de l’histoire de l’art sont reconstitués par l’artiste grâce à des matériaux incongrus (laine, ketchup, sauce chocolat, pigments, magazines découpés, végétaux séchés, détritus…) pour être photographiés.
Vik Muniz proposera aussi, dans le cadre de cette exposition, d’investir l’Église des Célestins afin d’y réaliser une œuvre monumentale inédite conçue en collaboration avec des étudiants de la ville.
Né en 1961 à São Paulo, Vik Muniz, qui partage son temps entre le Brésil et New York, a une vie à l’image des Telenovelas de son pays natal. Issu d’une classe plutôt pauvre, l’artiste gagne un concours à l’âge de 14 ans et une bourse qui lui permettent pendant trois ans d’étudier le dessin dans une académie, le soir après l’école.
C’est là qu’il découvre pour la première fois les classiques de l’histoire de l’art, non pas dans les musées quasi inexistants en Amérique latine à l’époque, mais à travers des ouvrages désuets ou anciens, mal imprimés ou très colorés. D’où son goût immodéré pour les études chromogéniques, découvrant que selon les livres et leurs qualités de reproduction, les chefs d’œuvre de l’histoire de l’art occidentale étaient pastels ou criards, en noir et blanc ou simplement colorisés.
Très vite, il se destine à la publicité, mettant son goût et son talent pour le dessin au service du graphisme et de l’image.
Dans les années 80, il s’installe aux Etats-Unis, âge d’or culturel où il est facile de rencontrer les plus grands artistes qui font sans problème le grand écart entre leur propre création, la mode, le graphisme et la musique.
Très vite, s’instaure chez Vik Muniz une méthode qu’il expérimente avec différentes tentatives au départ, jusqu’à définir un système incroyablement créatif qui fonctionne par séries et que l’exposition permettra de découvrir à travers plus de 110 œuvres.
Collection Lambert en Avignon
5 rue Violette
« Les demoiselle d’Avignon, after Pablo Picasso »,
(Gordian Puzzles), 2009, digital c-print, 188 x 181 cm. courtesy galerie Xippas, Paris