L’histoire débute avec le remaniement opéré sur le dernier clip diffusé à la télévision du chanteur Raphaël. Par “malheur”, ce clip contenait un baiser lesbien dont la morale cathodique (morale au combien “drastique” au quotidien) ne s’est pas trouvée très flattée de le découvrir à l’écran. Demande formulée, résultat opéré, une seconde version a été faite avec ce si discret rectangle noir (image d’en-tête) qui cache vraiment très bien l’objet de l’outrage… Ensuite, c’est même une troisième version où cette fois-ci le plan sulfureux est remplacé par deux jeunes filles se tenant dans des dispositions plus convenables.
Toute une histoire pour rien une fois de plus, si ce n’est que cet exemple est tout de même à mettre en parallèle d’autres programmes diffusés à la télévision. Car si ce baiser lesbien choque, que dire des journaux télévisés et autres séries dont les scènes sont parfois d’un tout autre degré. Bien évidemment les exemples que je cite sont “faciles” mais ils démontrent tout de même en quoi la télévision peut être mère de vertu ou bien ouvrir sa veste au premier téléspectateur venu. Par ailleurs, clips tout comme séries relèvent du domaine de la fiction, ils n’ont donc que très peu d’emprises sur la réalité telle que les journaux s’en veulent les reflets.
Je ne suis pas du tout pour une télévision aseptisée, simplement il faut ouvrir grand les yeux face à ce genre de situation. D’un côté nous avons un chanteur à la mode avec son dernier clip qui via cette histoire se fait beaucoup de pub et des chaînes de télévision (dont M6) qui se mettent dans la posture de la protection mordicus du jeune public en s’offrant une belle tribune de communication. Tout bénéfice pour chacun qui trouve son avantage à des couts très faibles.
De l’autre, nous avons de très grosses machines que sont les journaux télévisés et les séries américaines de début de soirée, qui charrient avec eux de très grosses sommes d’argent et des téléspectateurs à la pelle ! On ne touche pas aux vaches sacrées, on les laisse faire. Un simple macaron planté au bas de l’écran a réussi à être imposé par le CSA au bas de l’écran. Comme quoi, l’aspect économique est une fois de plus et de manière prégnante le leitmotiv de cette affaire.
L’OBJET DU “DÉLIT” SE TROUVE CI-DESSOUS AVEC LES QUATORZE SECONDES NON CENSURÉES