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L’auteur :
Shôtarô Ishinomori naît en 1938, dans le département de Miyagi. Après ses débuts avec Nikyû Tenshi, qu'il écrivit pendant ses années de lycée, il devient l'un des meilleurs auteurs de mangas au Japon. Ses oeuvres les plus connues sont Kamen Rider, Gambare Robokon, Cyborg 009 (prix du manga Kôdansha en 1966), Sabu to Ichi torimonohikae (prix du manga Shôgakukan en 1968), Jinzô Ningen Kikaider, Himitsu Sentai Gorenger, L'histoire du Japon en manga en 55 volumes (Grand Prix de la cérémonie du manga asiatique en 1977) et bien d'autres encore. Shôtarô Ishinomori meurt en janvier 1998.
(source kana)
L’histoire :
Hokusai est un maître de l’estampe japonaise qui a notamment réalisé « La grande vague de Kanagawa. » L’histoire de cet artiste commence lorsque le personnage a une quarantaine d’année. Il prend le nom de Hokusai pour créer un nouveau style, SON style. Mais avec ce changement, il redevient un parfait inconnu dans le milieu de l’estampe. Hokusai va devoir se battre pour trouver sa place, vivre et imposer le style qui émerveille tant… (Présentation de l’éditeur)
Ce que j’ai aimé :
Hokusaï apparaît dans les premières planches comme un être un peu bouffon, qui décide de changer de nom sur un coup de tête et est prêt à défendre corps et âme sa nouvelle appellation, quitte à finir sans le sou. Son caractère têtu et colérique transporte le lecteur vers un portrait au ton léger de cet homme un brin grivois, souvent fâché, bougon, caractériel…
Mais derrière cette forte personnalité souvent ridicule, se cache un artiste, un homme à la recherche permanente du beau, du vrai, de ce qui fonde son identité d’artiste, sa vérité d’homme. Le texte rend magnifiquement hommage aux interrogations du peintre, oscillant entre tentations lucratives et véritable recherche de l'infini.
Et c'est alors un autre homme qui apparaît, un être amoureux de son art, prêt à le défendre becs et ongles, refusant la facilité pour réellement CREER, inventer, réinventer sa peinture...
« N’importe qui peut dessiner la forme d’un personnage. Mais… Retranscrire ses différents mouvements, c’est ça qui est difficile. Et ce qui l’est encore plus, c’est de dépeindre l’âme qui se cache derrière ces mouvements. » (p. 167)
« Mais alors Maître… A force de passer autant de temps sur la même montagne… Finalement… Qu’est-ce que vous trouvez à dessiner ? Parce que le Fuji, de quelque coté qu’on le regarde, il a toujours la même forme…
- La même forme ? Si on fait un pas sur le côté, il parait sous une autre forme ! Pareil, si j’on s’avance ou s il l’on recule d’un pas… Le Fuji se présente toujours sous un autre aspect ! Et puis moi… Ce n’est pas le Fuji que je dessine. C’est l’homme ! C’est le temps que je dessine. C’est pour ça qu’aussi sublime soit un paysage… Si on ne parvient pas à le faire passer dans le regard des gens, il perd tout intérêt. Quand on le fait passer dans le regard des gens… C’est comme s’il n’appartenait plus à ce monde et qu’il devenait éternel… Je peins le temps qui marque de son empreinte chaque instant de ce monde. » (p. 411)
Les esquisses interposées entre les planches permettent de découvrir l’œuvre de l’artiste pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore…
Ce que j’ai moins aimé :
Les illustrations noir et blanc ont eu tendance à me frustrer, j’aurais tant voulu découvrir les esquisses colorées de Hokusaï.