La fin du monde est annoncée

La fin du monde est donc prévue pour décembre 2012, c'est-à-dire pour la fin de cette année. Vous êtes au courant puisque tout le monde en a déjà parlé, télévisions et presse ont évoqué cette échéance fatale d’après les prévisions mayas. La question qui reste en suspens, c’est que doit-on faire d’ici-là ?

On peut pleurer tout notre saoul, geindre sur notre sort jusqu’à la dernière seconde, pleurer les êtres qui nous sont chers et qu’on ne reverra plus, incriminer Pierre, Paul ou Jacques pour ce funeste destin, maudire nos gouvernants qui sont incapables d’arrêter ce processus inéluctable, bref vivre une vie de merde durant cette dernière année. C’est une possibilité.

On peut aussi en profiter pour se marrer un bon coup, le dernier. Enchaîner bringues sur bringues sans se soucier de notre santé future, claquer tout notre fric sans aucuns scrupules en dépenses inconsidérées, se livrer à toutes les débauches mêmes les plus illicites sans crainte des sanctions, bref vivre une vie de parfait gougnafier sans l‘ombre d’un remords. Après moi le déluge.

Quand la fin est si proche et si certaine, doit-on vivre en comme un ange ou comme un diable ? La tentation serait de faire l’exact contraire de ce qui était notre vie jusqu’alors. Pour au moins, in extremis, connaître le goût de ce à quoi on s’était refusé.

Oui mais alors, pour ceux qui pensent qu’il y a une vie après la mort et que sa qualité dépendra de nos vertus exercées de notre vivant, avoir mené une vie de saint jusqu’à aujourd’hui et la compromettre en quelques mois à peine, n’est-ce pas une idée complètement suicidaire ?

Oh ! Là, là, cette fin du monde est bien embêtante, tout bien réfléchi.