C’était un cahier bleu avec des pages blanches.
Des pages toutes blanches que je voulais remplir.
Dehors, de grands oiseaux tournoyaient dans l’infini des cieux
De grands oiseaux de mer qui venaient de très loin.
Sur ma table était posé un stylo à l’encre bleue
Une encre bleue qui ressemblait à la nuit.
Dans mon cœur il y avait les souvenirs des jours passés
Les jours passés à aimer.
Dans ma tête se pressaient tous les rêves
Ces rêves qui ouvrent les portes du lendemain.
Derrière moi, se trouvait une bibliothèque
Une bibliothèque où s’entassaient la plupart des écrits du monde.
J’ai ouvert le cahier à la première page
La première page toute blanche
J’ai regardé l’oiseau qui volait dans le ciel
Le ciel infini et bleu.
Dans ma main je tenais mon stylo
Ce stylo qui avait tant écrit déjà.
Ce jour-là pourtant je n’ai trouvé aucun mot
Aucun mot digne de figurer dans le cahier bleu.
J’ai regardé encore l’oiseau et le ciel
Le ciel rempli de rêves et de souvenirs.
Alors derrière moi j’ai pris un livre
Un livre qui parlait de la mer et de la nuit
Je suis resté longtemps à écouter le silence
Le silence qui régnait dans mon cœur.
Dehors le bel oiseau blanc était parti
Parti à jamais dans l’obscurité de la nuit.
J’ai déposé mon stylo, j’ai refermé le cahier
Le cahier bleu avec ses pages blanches.