Dans l'esprit de Sarkozy, il y a un doute : "En cas d'échec, j'arrête la politique. Oui, c'est une certitude." (On a mal pour lui !). C'est ce que le chef de l'Etat déclare, depuis quelques jours, quand on l'interroge sur l'hypothèse de sa défaite à l'élection présidentielle en 2012. C'est donc bien qu'il l'envisage comme possible en dépit des manifestations d'enthousiasme et des protestations de confiance qu'il multiplie devant ses visiteurs.
"De toute façon, je suis au bout, ajoute-t'il. Dans tous les cas, pour la première fois de ma vie, je suis confronté à la fin de ma carrière." Celle-ci, ajoute-t-il, peut intervenir dans quelques mois ou dans cinq ans. "
Bon, ici, on préfèrerait tout de suite ! Dire que ce sera simple pour la gauche et Hollande, on ne le dira pas non plus !
Toutefois, on sent chez nos adversaires un vrai doute. Le fameux tract qu'ils ont sorti à 6 millions d'exemplaires en témoigne. Quand on titre: "Rétablissons la vérité sur notre bilan", c'est que l'on bat en retraite, c'est que l'on envisage la défaite. La gauche avait commis ce même genre d'erreur prémonitoire en affichant, dans les années Jospin :" Au secours, la droite revient !".
De plus, le contenu du tract est une mine pour les militants de gauche : chaque action est nommée et chiffrée ! Que du bonheur pour leur foutre sur la gueule !!! Ne nous gênons pas, il ne se gêneront pas non plus...
Au fond, après 10 ans de pouvoir, la droite a peut-être envie de se reposer quelques années... Ce qui ne serait pas idiot !