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La Ruche Qui Dit Oui : consommation collaborative, circuit court et commerce équitable

Publié le 24 janvier 2012 par Erwan Pianezza

Fondée en Novembre 2010 par Guilherm Chéron, La Ruche Qui Dit Oui est une nouvelle plateforme communautaire d’achat groupé qui commence à faire parler d’elle. Ce site internet met en relation producteurs et consommateurs au niveau local et s’appuie sur un cycle de distribution très court.

La Ruche qui dit Oui ! from GC on Vimeo.

La Ruche Qui Dit Oui s’inspire évidemment du modèle instauré par les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) mais avec un côté plus ludique et qui ne nécessite pas d’engagement financier préalable.  Le principe d’une ruche est très simple : n’importe quel particulier peut en créer une et son rôle est de mettre en relation une communauté d’acheteurs potentiels avec des producteurs locaux (fruits, légumes, viandes, fromages, pain, miel, vin mais aussi produits de jardinage, semences ou produits d’entretiens bios).  Selon Guilherm Chéron, une ruche fonctionnera de manière optimale avec une communauté de 30 à 60 familles, voisins ou amis.  En deçà, le modèle n’est pas viable, et au delà, l’aspect humain et logistique deviennent difficile à gérer.  C’est donc le responsable de la ruche qui établi chez lui le point de commande et de livraison des produits par les producteurs.  En général, la réception et la distribution des produits ont lieu un jour par semaine qui convient au plus grand nombre.  Les frais de fonctionnement se décomposent de la façon suivante : le producteur va toucher le prix demandé pour la commande, mais cette dernière est majorée de 20%.  10% reviennent au responsable de la ruche (ce qui peut donc constituer un petit revenu complémentaire) et les autres 10% reviennent au site.  Mais en raison de l’élimination des intermédiaires (grossistes/demi-grossistes), du stockage dans les supermarchés, de la publicité, de la réduction des frais d’emballage et de transport, les prix restent très compétitifs.  On peut décrire ce modèle comme une forme d’achat groupé « inversé » puisque ce sont les producteurs qui initient les offres en fonction des récoltes, des saisons et des dates de productions. 

Voilà donc pour la théorie.  En pratique, le fonctionnement d’une ruche peut ressembler à ceci :

Une Ruche en vraie ! from GC on Vimeo.

Le modèle de distribution de produits frais proposé par La Ruche Qui Dit Oui offre donc un certain nombre d’avantages par rapport au modèle existant de la grande distribution:

  • C’est une forme de commerce équitable.  Le producteur va soumettre à une ruche une offre et un prix qu’il estime viable.  En d’autres termes, pour quelle quantité minimum et quel prix (tout en restant compétitif avec la grande distribution traditionnelle) une livraison est-elle rentable ? De son côté, le consommateur rétribue le producteur de façon "juste".
  • Tout comme le mouvement des locavores, les ruches encouragent le développement durable (produits frais/locaux/réduction considérable des coûts de transports et des « kilomètres alimentaires »). Dans le même temps, le  système de préachat élimine le gaspillage : tout ce qui est commandé est vendu.
  • La ruche favorise l’auto-entreprise en proposant l’établissement d’une ruche à un particulier ou même une cantine scolaire, un restaurant, une entreprise. 
  • Les ruches encouragent naturellement la formation de communautés solidaires.
  • Puisque pratiquement tous les intermédiaires des chaines de distribution traditionnelles ont été éliminés, on peut dire que La Ruche Qui Dit Oui constitue un bel exemple de consommation collaborative.

Pour créer, participer à ou fournir une ruche, contacter http://www.laruchequiditoui.fr/


Voir aussi : Commerce équitable, consommation collaborative, développement durable


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