Poursuivi par des associations fascistes parce qu’il avait ouvert une instruction judiciaire , le juge Garzon comparaissait aujourd’hui devant le Tribunal suprême.
Le procureur a demandé l’abandon des charges. Nous espérons que le Tribunal le suivra.
Garzon, est accusé d'avoir enfreint la loi d'amnistie votée en octobre 1977 qui était censée imposer un pacte du silence sur la Guerre
civile et de la dictature.
Garzon avait contourné la loi en invoquant que le massacre contre les civils était un crime contre l’humanité et donc imprescriptible.
«Ce procès donne l'impression que les victimes deviennent des coupables», considère Emilio Silva, président de l'Association pour la Récupération de la Mémoire
Historique, l'un des collectifs qui regroupent les familles des victimes du franquisme. Silva, qui sera entendu comme témoin au procès Garzón, se dit optimiste. «Pour la première fois, les
victimes de la dictature vont avoir l'occasion d'être écoutées par un juge», conclut-il. (1).
Ironie de l’histoire
En Andalousie, des archéologues s’affairent dans le cimetière de la petite localité de Gerena, pour retrouver les corps de 17 femmes de républicains fusillées en
1937 (2) ! Les assassins n’ont jamais été punis grâce à une loi qui d’une certaine manière impose l’histoire officielle comme au Chili d’ailleurs.
1 http://www.lefigaro.fr/international/2012/01/24/01003-20120124ARTFIG00497-le-juge-garzn-de-nouveau-sur-le-banc-des-accuses.php
2 à lire Gerena l'andalouse http://histoire-socialiste.over-blog.fr/article-25785818.html