Reprenant l’idée que, si les médias peuvent se voir en contre pouvoir, la plupart de ceux qui les font sont un peu trop liés à des intérêts privés ou de pouvoir pour que cela soit vrai. Et c’est ce qui ressort de ce film (et du livre dont il est tiré) avec moult exemples, démonstrations, peuvent apportées.
Au-delà de la connivence, le film démontre aussi l’homogénéité d’esprit qui règne au sein des grands médias (radios, télévisions, presse écrite et internet). La haine de classe s’exprime à plein, la construction de la dénonciation du pauvre comme problème, la condescendance envers les puissants. Et surtout, la manipulation engendrée par des points de vue convergents, comme par exemple vis-à-vis du capitalisme.
Car le film, implacablement (et avec humour) démontre le rôle de « chien de garde », et de prescripteurs d’opinions de ces nouveaux « érudits ». D’ailleurs, les experts médiatiques en prennent sacrément pour leur grade.
Rafraichissant pour qui, comme moi, lit « Médiacritique(s) » et ACRIMED régulièrement, mais assez décapant et instructif pour ceux qui pensent encore avoir à faire avec de l’honnêteté intellectuelle dans les grands médias.
Courrez le voir, il passe dans peu de salles, ou attendez la sortie DVD (mais commandez le).