Un magnifique voile de verre et de métal pour le Louvre

Publié le 24 janvier 2012 par Franckbaty @Bouygues_C

© R. Ricciotti – M. Bellini / Musée du Louvre © photo 2011 Musée du Louvre / Olivier Ouadah

Cela fait depuis 2005 que Bouygues Construction s’est engagé aux côtés du Musée du Louvre pour l’aménagement muséographique du futur circuit des salles de l’Orient méditerranéen dans l’Empire romain. Ce mécénat financier s’élevant à un million d’euros  prend en compte la mise en scène des œuvres telle que l’éclairage, les vitrines…

Aujourd’hui, le nouveau pavillon des Arts de l’Islam, voulu par l’ancien président Jacques Chirac, a quasiment revêtu sa verrière. Situé dans la cour Visconti, l’un des derniers espaces du palais du Louvre encore disponibles, cet écrin est abrité par un superbe voile de verre et de métal qui laisse entrer la lumière dans la salle et met ainsi en exergue les œuvres. Composé de 2 350 triangles, il assure une structure très légère.

Ce nouveau département, dont les salles sont situées autour de la cour Visconti, doit mettre en valeur 18 000 œuvres (grands éléments d’architecture, tapis, objets de verre émaillé, bois arabes) auxquelles s’ajouteront 3 400 autres issues du musée des Arts décoratifs.  Ainsi, du VIIe au XIXe siècle, le champ culturel de la civilisation islamique sera couvert de l’Espagne à l’Inde. L’ensemble de la collection se déploiera bientôt sur deux niveaux et disposera de quelque 4 600 m2 d’espaces muséographiques.

Présenté officiellement le mardi 4 janvier, le nouveau pavillon devrait ouvrir ses portes cet été. Conçu par les architectes Rudy Ricciotti et Mario Bellini, il représente un véritable défi architectural et offre un coup de modernité au bâtiment.
La verrière est entourée d’une résille en métal doré et argenté, formant une seconde peau à la couverture. Non accolée aux façades qui ceinturent la cour Visconti, elle est néanmoins soutenue par huit piliers très minces, ajoutant encore de la légèreté à la réalisation.

Le but de ce nouveau département des Arts de l’Islam est de présenter la face lumineuse d’une riche civilisation à travers une approche large de mondes très divers : andalou, mamelouk, ottoman. D’un coût global de près de 100 millions d’euros, ce vaste projet a été financé à hauteur de 30 % par le Louvre et l’Etat français (31 millions d’euros). Au rang des donateurs, l’Arabie Saoudite (17 millions d’euros) côtoie le Maroc, le Koweït, l’Azerbaïdjan et le Sultanat d’Oman. Mais en dépit du mécénat d’autres fondations telles que Lafarge (4,5 M€) et Total (6 M€), il manque encore à ce jour 10 millions d’euros pour boucler cette opération.

Eloïse RINGENBACH