Au coeur des débats présidentiels, la TVA sociale déchaîne les passions. Cette nouveauté fiscale encore jamais appliquée en France fait naître toutes les peurs et tous les fantasmes : celui d’un pouvoir d’achat amputé injustement pour la gauche, et celui d’une économie enfin plus compétitive que les autres pour la droite (pour résumer).
Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi ce besoin urgent de taxer toujours plus en ces temps difficiles ? Les enjeux politiques immédiats cristallisent le débat social sur l’urgence de redresser les comptes de la nation, la justice sociale, ou la compétitivité nationale. Pourtant, l’origine du mal semble ailleurs.
Ah, on y arrive ! Dépenses sociales, ça veut dire riches, pauvres, répartition des richesses, taxes, effort, misère et compagnie ! Dans ces débats porteurs, les tenants et les aboutissants des maux de la France sont clairement identifiés : pour la droite, ferme et vigoureuse, il s’agit de faire rentrer dans le rang les infâmes profiteurs du système tout en libérant la croissance, tandis que la gauche, pleine de bons sentiments très chrétiens, compte redonner joie de vivre et de consommer à tous les damnés de la terre et aux forçats de la faim.
Mais qu’en est-il réellement ?
Le problème est plus grave encore, puisqu’il s’agit de nos petits vieux. Sous leurs airs de gentils monsieurs et de gentilles dames, ces salauds nous coûtent de plus en plus cher, et sont de plus en plus nombreux ! Ce sont eux les premiers profiteurs du système, d’autant plus qu’ils ne contribuent presque pas à l’effort collectif ! D’après l’Insee, les vieux se reproduisent tellement vite que les plus de 60 ans pourraient représenter 1/3 de la population en 2060…
Les solutions semblent dérisoires face à l’ampleur du désastre :
- Augmenter l’âge de la retraite ne plaît à personne et les vieux continueraient de coûter cher passé 60 ans.
- Relancer la natalité et l’immigration sont des solutions de court-terme et dangereuses à long terme si l’on admet que même les jeunes, les arabes et les noirs vieillissent.
- Si la canicule a eu la délicatesse de tuer les plus fragiles et donc les plus coûteux, son impact a été trop limité (à peine 15 000 morts, un « détail de l’histoire » en somme…).
Certes, le développement de la télémédecine, la solidarité inter-générationelle, les médicaments génériques ou les nouveaux modes d’hébergement médicalisés pourraient permettre de réduire la facture, mais il est difficile de croire que leur impact sera suffisant.
Mais les convictions idéologiques et passionnées sont ailleurs, donc quelle importance ?
Baptiste