Magazine Cinéma
Nostalgie positive
Samedi après-midi, j’ai zappé exceptionnellement le rugby à la télévision, pour me rendre au Palais des Congrès assister à une des quatre représentations de la tournée Age Tendre (exit les Têtes de bois sans doute trop vermoulues). Et bien je puis vous affirmer que l’on ne se moque pas du monde. La production a vraiment mis les moyens pour offrir à un public, certes conquis, un spectacle absolument superbe.
Un orchestre symphonique, de belles robes et de beaux costumes, des lumières féériques, des arrangements somptueux, des danseurs, cinq choristes qui sont un show à elles seules… Que voulez-vous de mieux ? En tout cas, l’écrin est véritablement magnifique. Après, bien sûr, selon que l’on aime ou pas tel artiste, tout est subjectif. Sur la quinzaine de chanteurs et chanteuses qui se succèdent, il y a largement de quoi se faire plaisir. D’autant que la plupart des chansons sont inscrites à jamais dans notre mémoire collective. C’est ce que j’appelle de la nostalgie positive. En plus il y a de sacrées mélodies (magnifiées par la présence de l’orchestre symphonique) et, souvent, de très beaux textes. Comment rester insensible à la version de L’Orange de Bécaud reprise par Michel Orso, au timbre éraillé de Demis Roussos, à l’interprétation habitée de La chanteuse a 20 ans et de Je suis malade d’Alice Dona, à l’organe incomparable, puissant et mélodieux de Claude Dubois… Chacun, visiblement heureux d’être là, donne son maximum. Le plaisir est partagé. Les gens, enthousiastes et joyeux,chantent, dansent, filment et prennent des photos ; les nombreuses standing ovations sont spontanées. Que du bonheur, vous dis-je.
Et la Saison 7, qui commence le 3 mars, promet d’être tout aussi appétissante avec l’arrivée entre autres de Philippe Lavil, de Catherine Lara, de Chico & les Gypsies, de Francis Lalanne. Il va encore y avoir de l'ambiance sur la scène et dans les travées…