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Les hivers rigoureux ne sont pas incompatibles avec le réchauffement climatique

Publié le 24 janvier 2012 par Bioaddict @bioaddict

Selon des travaux scientifiques publiés dans la revue Environnemental Research Letters, les hivers rigoureux qui ont frappé l'hémisphère nord ces dernières années seraient liés au réchauffement global. Les hivers rigoureux ne sont pas incompatibles avec le réchauffement climatique 

Les nouveaux travaux coordonnés par Judah L. Cohen, spécialiste en recherche atmosphérique et environnementale, montrent que la récurrence d'hivers froids et enneigés comme la France a pu en connaître en 2009 et 2010 ne s'expliquerait pas seulement par des variations aléatoires et locales de températures. Elle  pourrait être la conséquence même du réchauffement climatique. En effet, pour le chercheur, "divers éléments attestent que les vagues de chaleur en été et à l'automne coïncident avec l'augmentation de l'humidité dans les hautes latitudes et avec l'accroissement de la couverture neigeuse eurasiatique, induisant un refroidissement dynamique du temps hivernal à grande échelle".

Tout commence par la fonte des glaces...

Tout commence en Arctique, où le réchauffement climatique provoque la fonte des glaces, ouvrant ainsi de nouveaux accès aux eaux sombres du Grand Nord, qui absorbent la chaleur. S'ensuit une augmentation des niveaux d'humidité dans l'air et une accumulation de nuages entraînant une amplification des précipitations, lesquelles se transforment en chutes de neige plus intenses qu'à l'accoutumée dans les régions très froides, comme en Sibérie. Cet enneigement plus important se traduit par la modification d'un autre épisode climatique, l'oscillation arctique. Couvrant tout l'hémisphère nord, cette variation de la pression atmosphérique à la surface de la mer est liée à l'intensité et à la position moyenne des dépressions et des anticyclones entre l'Arctique et les latitudes de 37 à 45 nord. Elle affecte le courant des vents et d'air provenant du Pôle et arrivant dans les basses latitudes, en particulier dans l'est des Etats-Unis, dans le sud du Canada et au nord de l'Eurasie.

L'étude menée par Judah L. Cohen pourrait à terme faciliter les prévisions météorologiques et l'anticipation des phénomènes climatiques. Ce qui n'est pas un luxe au regard du contexte actuel.
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