Auteur: Anne Frank
Titre : Journal
Edition : Le livre de poche 1977
Quatrième de couverture: “Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu’en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s’installent clandestinement dans ” l’Annexe ” de l’immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés
sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa sœur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l’un des plus émouvants sur la vie quotidienne d’une famille juive sous le joug nazi.
J’ai été très surpris par la qualité littéraire de ce document. Quand le journal est débuté, la petite fille n’a que onze ans, et déjà énormément de maturité dans l’esprit.
Beaucoup de parties de ce journal est fait de scènes de la vie quotidienne et recluse dans ces bureaux à Amsterdam. La jeune fille égrène ses humeurs, et ses émotions, souvent teintés de rebellions, mais le texte renferme aussi des réflexions et des pensées profondes, surprenantes car issu d’une enfant.”
“Je veux continuer à vivre même après ma mort. ” cette phrase prémonitoire de la petite Anne, ambition d’une adolescente un peu naïve s’est finalement avérée réelle. Ses pensées dont la bonté naïve et magnanimes lui ont valu d’accéder à une postérité bien mérité. Il est bien dommage qu’elle n’ait pas survécu, car je suis sûr qu’aurait été une femme exceptionnelle.
La petite Anne, ou plutôt la grande, est parfois naïve, et surtout consciente de l’être. Elle se promet et espère murir et avoir suffisamment de recul pour arriver à ses ambitions littéraires et journalistiques, et en lisant ce journal, je dois dire qu’elle semblait destinée à cette vocation, tant son talent est avéré.
Il ne faut pas s’attendre à une épilogue, car il s’agit bien d’un journal personnel, interrompu subitement suite à l’arrestation des occupants de l’Annexe, et de leurs protecteurs, le 4 aout 1944.
Ce recueil de pensées reste d’actualité, car l’homme, cet animal victime de son instinct de survie, cet instinct dévastateur, ne semble pas prendre des leçons de son histoire. Les bourreaux sont légions, leurs totalitarismes inquiétants, et leurs lois puisque plus fortes semblent toujours s’attacher à avoir raisons. Qui sont ces bourreaux? Il suffit pour de prendre n’importe quel journal, de n’importe quel jour. Ils sont faciles à trouver.