Le Premier ministre du Japon, Yoshihiko Noda, a annoncé qu’il présentera un projet de doublement de la taxe sur la consommation au Parlement d’ici à la fin mars, afin de pérenniser le système de protection sociale et de contenir la dette colossale du pays.
La dette du Japon atteint les 200% de son PIB, la proportion la plus élevée parmi les pays développés, et le gouvernement finance plus de la moitié de son budget par l’émission de nouvelles obligations. Les taux d’intérêt associés à ces crédits restent très faibles car les pouvoirs publics peuvent compter sur l’épargne privée massive des Japonais pour emprunter, mais la situation pourrait se retourner.
Les désastres du printemps dernier ont fortement perturbé jusqu’à cet automne l’activité des entreprises nippones. La croissance a tant bien que mal redémarré depuis, mais fait face aux vents contraires d’une conjoncture mondiale dégradée et de l’appréciation subséquente du yen qui bride les exportations. La Banque du Japon estime que le PIB japonais va globalement se contracter de 0,4% entre avril 2011 et mars 2012, alors qu’elle s’attendait encore à une croissance de 0,3% dans son estimation précédente. Elle envisage une hausse de 2,0% du PIB en 2012-2013, contre +2,2% prévu.