Contrairement aux énarques qui nous dirigent, les citoyens ont compris que le crédit bien géré va à l’investissement et non au financement de la consommation.
Par Thibault Doidy de Kerguelen
Le taux global de détention des crédits par les ménages est resté quasi-stable en 2011 (49,4 %, contre 49,5 % en 2010), mais il s’agit d’un des niveaux les plus bas que l’Observatoire des crédits aux ménages, qui a rendu public hier son rapport annuel, a eu à connaître par le passé.
Au-delà de cette prudence, c’est l’usage du crédit qui est instructif. Un des principaux constats de l’Observatoire est l’évolution dans les usages des crédits à la consommation observée depuis 2009 qui va « dans le sens d’une meilleure sécurisation des emprunteurs ». Les ménages abandonnent progressivement certaines de leurs pratiques antérieures qui les conduisaient à utiliser le crédit à la consommation pour financer des dépenses de loisirs ou des dépenses de consommation courante. Le recours au crédit à la consommation profite davantage maintenant à la réalisation de projets patrimoniaux ou d’amélioration du cadre de vie (biens d’équipement ou travaux pour le logement, automobile, etc.). Les citoyens ont compris, contrairement aux énarques sur-diplômés qui nous dirigent, que le crédit bien géré va à l’investissement et à l’équipement et non au financement de la consommation.
Par ailleurs, même si 85,7 % des ménages détenant des crédits estimaient fin 2011 que leurs charges de remboursement étaient supportables (niveau stable depuis les années 2000), dans le même temps, 46 % de ces ménages considéraient que leur situation financière s’était récemment détériorée (+ 6 points par rapport à 2010). L’Observatoire en conclut que les ménages feront preuve d’une très grande prudence en 2012 en matière de souscription de nouveaux crédits.
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