La langue de veau! J'entends d'ici les huummm et les beuurrkkk! Nous sommes une famille de huummm pour quasiment tous les abats, la langue et les ris de veau sont bons premiers. Petite, mes parents achetaient régulièrement de la cervelle car un aliment très peu couteux. Petits prix, grandes valeurs nutritionnelles et faibles calories (les accrocs du régime Dukan doivent le savoir), gavés de fer, vitamines et oligo-éléments, les abats, c'est bien!
Alors pour tous les huummm qui poursuivront cette lecture, voici ma recette :-))
une langue de veau (ou de bœuf si vous êtes nombreux) d'un kilo (9.90€ chez Nov*vi*nde) cubes de bouillon de bœuf3 échalotes (déshydratées ça va très bien)huile d'olive150g de vinaigre blanc
1 litre de bouillon à réserver1 grosse boite de tomates pelées (750g)2 c.à soupe de sucre 1 c.à soupe de farinedes légumes, carottes, navets, pomme de terreCornichons
La viande : Le plus long est de cuire la langue dans un bouillon. Départ eau froide à hauteur de la viande, cubes de bouillon de bœufs et cuisson pendant deux heures. Trente dernières minutes, plonger les légumes.Réserver un litre du bouillon et les légumes.Peler la peau de la langue. Elle vient trèès facilement. Couper en tranches.
La sauce :Faire revenir les échalotes, à feu doux, avec l'huile d'olive. Verser le vinaigre, le bouillon, les tomates, le sucre. Mixer pour réduire les tomates en purée. Faire réduire à feu doux une quinzaine de minutes. Si on souhaite une sauce plus consistante, ajouter la cuillère de farine. Verser les morceaux de viande et les légumes dans la sauce et remuer durant dix minutes.
Servir avec un cornichon coupé en rondelle
Alors, on aime ou on aime pas mais nous on a adoré. Et c'est encore meilleur le lendemain. En fait c'est le plat préféré de l'héritier avec les pieds de cochon. Il en est fan. La bouchère l'adore ce gamin tellement c'est rare de rencontrer un client comme lui! La sauce est juste acide comme il faut et se marie très bien avec les patates. La viande est tendre à souhait. Un plat traditionnel de jadis...
Pour la petite histoire : Si la consommation des abats a beaucoup décliné dans la deuxième partie de ce siècle, ils ont longtemps été considérés comme des aliments de luxe et de haute gastronomie. Les romains appréciaient les foies de porcs farcis aux figues, au miel, au lait ou au vin.
A la Renaissance, en Italie, les riches familles se régalaient de cervelles de paon.
Les abats ont longtemps constitué la base des repas de fête de nombreuses provinces dans des préparations telles les tripes à la mode de Caen, l'andouillette de Troyes ou le gras double à la Lyonnaise.