Je ne peux pas laisser passer un évènement aussi important sans réagir : je veux parler de la conférence de presse de Nicolas Sarkozy hier matin à l'Elysée.
Je suis très satisfait de constater que le Président renoue avec cette tradition démocratique très chère en son temps au général De Gaulle, et qui était tombée en désuétude depuis. Le président a indiqué hier après midi qu'il se proposait de se livrer à cet exercice périlleux deux à trois fois par an. Dont acte, et bravo. Ce n''est pas si facile de se prêter au feu roulant des questions-pièges dont sont coutumiers les journalistes, plus friands de sensationnel que de débats de fond, et faussant volontairement ledit débat quand il a lieu, ne serait-ce que par la tournure tendancieuse des questions en elles-mêmes, lesquelles sont souvent plus déclaratives qu'interrogatives. Et il en reste toujours quelque chose dans la tête des observateurs manipulés que nous sommes...
Voilà pour la forme. Pour ce qui est du fond, je dois dire que je ne suis pas plus mécontent, s'agissant de ce que j'ai entendu hier. Les commentaires de la presse, ce matin, sont, comme d'habitude, convenus. Les partisans de la majorité ne tarissent pas d'éloges condescendants, et ceux de l'opposition au contraire ne font que "démolir" systématiquement les propos du chef de l'état, les deux camps avec le même niveau de mauvaise foi quand c'est nécessaire, au service de leur cause... Quant à moi, je n'ai pas entendu que des choses positives, mais les grandes lignes de la politique que Nicolas Sarkozy se propose de mener, dès 2008, vont très exactement dans le sens de ce à quoi j'aspire pour notre pays.
Je ne vais pas faire ici la liste des sujets qui ont été abordés, ni des annonces qui ont été faites. Je me bornerai simplement à dire que :
- Les réformes en préparation restent fidèles à celles contenues dans le programme électoral du Président
- La détermination affichée ne faiblit pas
- Le concept de "politique de civilisation", désormais plus clair, recouvre une philosophie politique volontariste très "gaullienne" et qui va dans le bon sens : celui des valeurs, tant en interne qu'au plan international
- Les mesures annoncées concernant les rapports du capital au travail, pour faire simple, sont en harmonie avec ce concept (abandon de fait des 35 heures, généralisation de la participation, etc...)
Il n'est plus qu'à souhaiter (et pour ma part je l'espère encore) que tout cela débouche rapidement sur des décisions et des actions concrètes. Cinq ans, c'est court, et à n'en pas douter, la route sera semée d'embûches...