Dans le Financial Times, l’éditorialiste John Lloyd observe que le référendum sur l’indépendance de l’Ecosse interroge une Europe qui sombre de plus en plus dans le « narcissisme nationaliste ». Il suffit d’observer ce qui se passe en Hongrie dont le Premier ministre Viktor Orban, ultra conservateur, enferme son peuple dans une structure autoritaire comme le fantasment toutes les extrêmes droites européennes qui fascinent tant les politiciens dont ils banalisent la parole.
C’est aussi vrai en France où les prétendants au poste suprême se collent de plus en plus au discours de la présidente du parti national-nationaliste qui veut entrainer les Français dans l’isolement total. Comme en Hongrie.
Ces candidats entonnent peu ou prou le même refrain populiste d’une réindustrialisation pathétique, du rejet d’une Europe « germano centrée », d’impôts et de taxes patriotiques « contre le monde de la finance qui a pris le contrôle de nos vies » pour reprendre les propos du candidat du Parti Socialiste qui a présenté un programme ahurissant de ringardise.
Avec son slogan aussi plat (« le changement, c’est maintenant ») que ses idées, il ne promet rien d’autre qu’une économie administrée, le travailler moins pour perdre plus, des retraites au rabais, un matraquage fiscal, une absence totale de réformes majeures, une exclusion mondialiste, une France rencognée dans son hexagone de plus en plus étroit. Pas de vision futuriste, pas de perspectives d’avenir, et le rêve qu’il propose aux Français s’annonce déjà comme un cauchemar. D’autant que sans financiers, on se demande comment le postulant socialiste va payer les dépenses de l’Etat dispendieux auquel il aspire. Face à ce vide terrifiant, une seule chose est certaine, le narcissisme nationaliste, maladie obsessionnelle qui touche tous ces politicards, ne va pas aider la France à entrer enfin dans le nouveau millénaire…