Alors que la Droite, avec l’appui des lobbies – ou le contraire, c’est selon ! – tente de museler les internautes en limitant leurs libertés, alors que François Hollande avance d’un pas et recule de deux le lendemain, il y a un candidat à l’élection présidentielle qui tire son épingle du jeu, du moins quand il s’agit d’Internet.
Et c’est… Et c’est…?
Arf, Marine Le Pen !
Pas possible, me direz-vous. Eh bien, si.
Marine Le Pen, à propos d’Internet, Hadopi, Loppsi et autres Acta, n’en finit plus de vouloir rassembler au nom des libertés perdues, ou celles que l’on pourrait perdre. Et, à ce sujet, elle a des arguments qui pourraient faire mouche :
« Je garantirai la liberté sur Internet, j’abrogerai les lois interneticides, et je suis seule parmi les candidats à la présidentielle à faire une large place dans mon projet à Internet. »
Les arguments ne font pas un programme pour un candidat à une élection, certes, mais Mme Le Pen a le mérite d’aborder les sujets qui préoccupent les internautes, en l’occurrence.
Ce 17 janvier avait lieu le lancement de la Toile Bleu Marine afin de réunir les bloggers qui se reconnaissent dans son programme et ses propositions, mais surtout afin de créer un réseau pour y propager ses idées. A coup de vidéos postées sur Dailymotion, elle tente de convaincre. A vouloir faire peau neuve, donner l’impression de sortir de l’ère Jean-Marie, elle en vient simplement à ratisser l’électorat de la Gauche et réussit même à communiquer sans ambiguïté.
Et la Gauche ? Qu’attend-elle pour s’exprimer de façon claire sur ces sujets ? Que l’extrême droite se les approprie ? Trop tard. C’est fait.
En 2012, à quelques mois de l’élection présidentielle, alors que l’Internet occupe une place de plus en plus importante dans la vie des Français, comment est-il possible de laisser un sujet aussi rassembleur, mais surtout aussi sensible, à un parti de l’extrême droite ?
« Quand les médias traditionnels sont dans le conformisme, c’est sur Internet qu’il faut compter pour redoubler d’inventivité, pour convaincre les Français, un par un », dit-elle.
Messieurs les politiciens, laissez la Bourse et les marchés financiers de côté un instant, et regardez ce qui se passe sur le Net. Réagissez avant qu’il ne soit trop tard.