Je ne comprends pas bien comment le cinéma Français peu financer des scénarios pareils et que certaines critiques adhèrent au film. Sont-ils tous corrompus, ou suis-je passé à côté de l'essentiel ? C'est réellement inquiétant. Pour moi ou pour eux.L'Amour dure trois ans serait donc la comédie sentimentale qui ne tourne pas à vide à aller voir en ce moment. Frédéric Beigbeder met en abyme son propre roman avec une certaine distance, ( non rassurez vous, c'est ironique), héros visiblement des temps modernes, dandy désinvolte, jeune trentenaire ( ou plutôt jeune adolescent attardé ) un peu désabusé qui aime, n'aime plus, aime à nouveau, doute, boit et aime encore. Nombriliste certes, mais cliché et tout de même assez vulgaire. Ou est le romantisme dans tout ça ?Le réalisateur a toutefois bien choisit son éponyme, Gaspard Proust, pour l'incarner : misogyne superficiel, fils à papa branché, tête à claque; le ton est juste, efficace. A défaut d'être inspiré, Frédéric Beigbeder réussit un coup de marketing en tentant de fédérer un large panel de spectateurs avec sa réflexion ( entre deux cuites) : est-ce que l'amour existe ? Et si oui, combien de temps ? Et cela marche. N'y allez pas en cherchant des réponses métaphysique, l'auteur ne répond pas aux questions qu'il se pose, il se contente simplement de démontrer que couple, il n 'y a pas, mais solitude oui, ou plutôt vide abyssal. Et un jeune garçon de trente ans solitaire qui vient de gagner le pactole en éditant son livre aurait bien envie d'avoir la grosse charlotte au noeud rose ( Louise Bourgoin) dans son lit pour remplacer son vomi du matin. Une adaptation cinématographique réussie, un réalisateur qui s'amuse, une salle qui rit (plusieurs fois) aux répliques déjà cultes de F. Beigbeder,
Décidément, je ne suis pas rive gauche.