En vidéo, forte tempête solaire

Publié le 24 janvier 2012 par Pyxmalion @pyxmalion

Région active 1402 photographiée par SDO (AIA Imager)

Puissante éruption solaire dans la région active 1402.

Le 23 janvier à 3h59 TU (temps universel), le satellite Solar Dynamics Observatory (SDO) a enregistré à la surface du Soleil, un puissant flash dans l’extrême ultraviolet. Précisément au-dessus de la région active 1402 où s’observe une tache solaire qui ne cesse de croitre depuis plusieurs jours. Les torsions de ses lignes de champs magnétique ont littéralement catapulté dans l’espace de grandes masses d’énergie. La puissante éruption solaire a été classée M9, presque X qui est la plus élevée (il y a 3 catégories : C pour les plus faibles, M pour les modérées et X pour les plus puissantes). Quelques instants plus tard, les sondes spatiales SoHO et Stereo ont capturé le déploiement de l’éjection de masse coronale (Coronal Mass Ejection ou CME) qui s’étale à présent sur plusieurs dizaines de millions de km. La bouffée de particules se déplace à une vitesse de 2 200 km/s. et devrait atteindre notre planète et son inestimable champ magnétique dans quelques heures seulement, le 24 janvier vers 14h TU (plus ou moins 7 heures) selon les prévisionnistes. Les conséquences seront de spectaculaires aurores polaires et occasionnellement quelques problèmes dans les transmissions radio. Les fortes radiations émises par cette tempête, la plus forte depuis 2005, ont passablement enneigé les images du satellite SoHO.

Les régions actives 1401 et 1402 furent déjà le théâtre d’une remarquable éruption solaire ou CME, le 19 janvier dernier. Les particules solaires éjectées ont atteint la notre planète ce 22 janvier et offert aux observateurs présents près des pôles de majestueuses aurores.

Toute cette activité observée à la surface de notre étoile n’a rien d’anormal. Tous les onze ans en moyenne (cycle solaire), le Soleil atteint un maximum d’activité. Le prochain devrait se produire fin 2012 ou pour le début de l’année 2013. Les CME et les taches sombres corrélées qui maculent sa photosphère sont beaucoup plus fréquentes et plus fortes qu’il y a un an. Chacune de ces éruptions, même les plus petites, sont des spectacles extraordinaires que les sondes spatiales réussissent à saisir avec toujours plus de détails et de finesses.

Aurore boréale photographiée le 22 janvier en Norvége par Aystein Lunde Ingvaldsen

A découvrir sur le site Spaceweather : galerie photo des aurores polaires du 22-23 janvier.

Suivez l’activité solaire sur le site SolarHam, véritable tableau de bord en quasi-temps réel qui reflète toutes les observations de notre étoile.

Source : Spaceweather.